Ça fait quatre ans que l’on se moque à tort de François Hollande. En fait ce quinquennat est une réussite totale, à côté le new deal de Roosevelt c’était le pipi de Jean Jaurès, le chat de Martine Aubry. Rien que cette semaine, le chômage a baissé, la croissance est repartie, on a vendu pour 34 milliards d’euros de sous-marins à l’Australie et Thalès a prévu d’embaucher, Dieu doit être socialiste.
Donc là, Hollande, qui déjà exulte quand le PIB augmente de 0,0002%, est en transe. Il se voit déjà réélu au premier tour en 2017, si Louis 16 avait eu le mental de Hollande, il aurait crié, depuis l’échafaud “Salut Paris, moi aussi je vous aime, est-ce que ça va ce soir ?” Hollande a déjà appelé les Chinois pour leur dire on va vous éclater, là il attend le coup de fil de Merkel où elle lui susurrera “François, t’es le meilleur, ich liebe dich meine chouquette”. Et c’est vrai que l’économie repart, grâce à Nuit Debout, le sit-in des punks à chiens qui kiffent Gaza, les vitriers bûchent comme des tailleurs de haies à qui on confierait Sébastien Chabal.
Dès lundi, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a organisé un meeting intitulé “Hé ho la gauche”, Jack Lang avait proposé “Wesh la cheugo ça va gros”, mais les jeunes ne votent plus. 25 ministres étaient là, pour dire, à l’instar des noirs américains en 63, “Soyons fiers, mes frères et mes sœurs, d’être au PS, d’autant qu’on est les derniers”. Najat Belkacem a défendu son bilan, la suppression de l’accent circonflexe, Marisol Tourraine a hurlé “Nous sommes tous des pépères corréziens”, même chez Rael ils sont moins barrés.
Le meeting s’est clôt sur Bella Ciao, la chanson des gauchistes purs et durs, c’est la gauche caviar qui se rêve gauche merguez.