Quel est donc ce joli signe qui apparaît au détour de certains mots français ? Est-ce une virgule égarée ? Un défaut d’impression ? Les restes d’une enluminure médiévale ? Rien de tout ça, mais bien la discrète et élégante petite cédille… A l’école, les jeunes Français apprennent très tôt que la cédille se place sous le ‘c’ devant les voyelles ‘a’, ‘o’ et ‘u’ s’ils veulent obtenir le son [s]. Sans elle, le ‘c’ se prononcerait [k]. Tous les écoliers se souviennent des remontrances après une « leçon » mal orthographiée en haut de leur copie… C’est pourtant assez simple : avec une cédille, le maçon est celui qui construit une maison. Sans elle, il est une ville du centre de la France, Macon.
Vous aurez beau la chercher, la mystérieuse cédille est introuvable sur un clavier d’ordinateur allemand. Et pour les Français, il faut un moment avant de la débusquer, ici, en petit, sur le clavier. C’est qu’elle se fait plutôt rare : sur 40 342 mots que compte le dictionnaire de l’Académie française, seuls 130 hébergent une cédille.