Le sourire du plombier…

Adrien Hervé-Pellissier vient de lancer une collection de sous-vêtements destinés aux professionnels. Les slips ou autres boxers réhaussés évitent des situations bien embarrassantes… « Le sourire du plombier ». La formulation est aussi élégante que le face-à-face est embarrassant. Qui n’a jamais été confronté au fessier d’un plombier, d’un menuisier ou autre maçon tout affairé à son ouvrage ?

Cela n’a pas échappé à Adrien Hervé-Pellissier, qui vient de lancer sa ligne de sous-vêtements spécialisés. « J’ai toujours eu pleins d’idées et l’envie d’entreprendre, raconte le jeune Rennais de 24 ans. Le déclic, ça a été un jour en terrasse quand avec un ami on avait en face de nous un agent qui nettoyait une vitrine accroupi. Lui aussi avait le fameux sourire. Je me suis dit qu’il y avait un créneau à prendre. »

Sa société a travaillé principalement sur l’élastique des slips et boxers, « ils font 6 cm pour permettre un bon maintien et surtout cacher le haut des fesses ».

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En un an et demi, le Rennais s’est mué en entrepreneur exigeant. « Je me suis entouré d’une styliste et d’une modéliste pour mieux comprendre les subtilités des tissus. On fait fabriquer nos pièces à Telbouba en Tunisie. Il m’a fallu aller sur place car c’est un rapport de confiance qui doit s’installer. Sinon on se fait vite marcher dessus ».

Le précieux élastique large est lui fabriqué en France près de Saint-Etienne. Aujourd’hui, 3 500 pièces de sous-vêtements du S au XL à 19,50 € sont sagement rangées dans le bureau de la société située sur les quais de Rennes.

Slips, boxers courts et longs… Les couleurs, noir et gris, sont sobres. « On est sur un créneau clairement professionnel. On vise aussi une clientèle d’hommes de 30 à 60 ans qui se retrouvent parfois embarrassés en jardinant ou bricolant. » Il faut dire que la mode des coupes slim amplifie largement le problème.

Le business plan a été largement étudié. La mise de départ est de 50 000 € grâce à un apport familial pour un chiffre d’affaire espéré de 75 000 €. « J’ai essuyé quatre refus des banques. J’ai finalement pu décrocher 15 000 € de crédit. On n’a pas arrêté de me demander où je me voyais dans cinq ans ! »

Si Adrien Hervé-Pellissier ne peut évidemment pas se projeter si loin, il sait déjà comment se diversifier. D’ici un mois, une déclinaison féminine va arriver sur le site en ligne avec des tangas. D’ores et déjà des jeans situés entre la tenue de travail et le streetwear sont proposés à la vente. Pas question d’en faire plus. « Il faut atteindre nos objectifs. »

Le seul gros obstacle qu’a dû surmonter le jeune entrepreneur reste la lenteur de la mise en place d’une plateforme internet pleinement opérationnelle. La petite entreprise a ainsi raté les commandes de fin d’année des comités d’entreprises qui se font très tôt. « Je vais les démarcher. Je suis certain que les sociétés sont soucieuses de leur image. » Muni de son kit marketing « Le sourire du plombier », Adrien Hervé-Pellissier espère séduire les entreprises du bassin et se faire connaître. « J’espère qu’un jour, on pourra élaborer les gabarits ici à Rennes », lance le jeune homme en regardant les toits de la ville.

www.sourireduplombier.com

(Photo : Le sourire du plombier)

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