Battle of the Sexes (Bande-annonce)

https://www.youtube.com/watch?v=qVh5XBMG-yM

Match Point ! 1972 – La championne américaine de tennis Billie Jean King (Emma Stone), 30 ans, remporte trois titres du Grand Chelem. Loin de se satisfaire de ce palmarès, elle s’engage dans un combat du genre « chiennes de garde » avant l’heure.

Ne supportant plus les brimades et blagues sexistes ni le refus d’égalité salariale ni la misogynie écrasante dans le monde du tennis, elle monte au filet contre le machisme ambiant. Dans le même temps, telle une Amélie Mauresmo, et bien que mariée à un bellâtre mou du genou et très compréhensif, elle se découvre lesbienne dans les bras d’une jeune coiffeuse.

De l’autre côté du filet : Bobby Riggs (Steve Carell), 55 ans, ex-numéro un mondial des années 1940, reconverti dans les matchs d’exhibition qui rapportent gros. Un clown, un bouffon macho de première ayant la misogynie chevillée au corps. Un gros poilu provocateur qui a pour habitude de moquer le tennis féminin. Drogué aux médias, et alors que sa femme, ne supportant plus ses frasques, est sur le point de le quitter, celui-ci, assurant qu’une femme ne peut pas battre un homme et qu’ « elle serait mieux à la cuisine derrière son fourneau », met au défi Billie Jean King de pouvoir le battre. Refusant d’abord le duel, l’Américaine finit par accepter (contre une grosse somme d’argent).

Le 20 septembre 1973, à Houston, a donc lieu ce match surnommé la « bataille des sexes ». Un événement médiatique qui attira plusieurs millions de téléspectateurs de par le monde. C’est sûr : un joueur fanfaron de 55 ans face à un adversaire, même féminin, de plus de vingt ans son cadet et en pleine forme physique, ça ne fait plus le poids. Devinez qui gagnera la partie…

La femme est un « homme » comme les autres ! Avec ce biopic annonciateur du combat des femmes pour obtenir l’égalité hommes-femmes tant dans le monde de l’entreprise que dans celui du sport, les réalisateurs de Little Miss Sunshine, Valerie Faris et Jonathan Dayton, signent un film aux résonances très actuelles sur la difficulté des femmes à obtenir les mêmes droits que les hommes. D’où un vent de féminisme sans concession et très appuyé contre le sexisme qui flotte durant plus de deux heures sur l’écran.

Bien que verbeux et sans réelle tension, le film, certes se laisse voir, notamment grâce aux excès du jeu de Steve Carell, mais sans passion et avec quelques réserves. Notamment sur le message final très LGBT et on ne peut plus clair lorsque l’habilleur – forcément gay – de Billie Jean King lui dit : « Tu verras, plus tard nous serons enfin reconnus. » Jeu, set, balle et match !

 

Pierre Malpouge – Présent

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