Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a vivement critiqué vendredi le gouvernement dans sa volonté de pourchasser de « fausses informations » à propos de l’assassinat de l’enfant dans le sein de sa mère et pour sa campagne de perversion des masses montrant des homosexuels sous prétexte de lutter contre le SIDA.
Dans son entretien hebdomadaire à Radio Notre-Dame, le cardinal Vingt-Trois a critiqué un projet « très grave » dont l’objectif, selon lui, est « de faire la promotion de l’avortement comme l’issue normale d’une grossesse ».
« Si la loi se met à faire la police sur les sites, il va falloir embaucher plus de 10 000 fonctionnaires, parce que s’il y a un terrain où règne l’anarchie la plus complète, c’est bien celui-là », a ironisé l’archevêque.
« Quelle est l’obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l’avortement comme point d’intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste, ça, je ne sais pas », a-t-il poursuivi.
La proposition de loi pour étendre le délit d’entrave à “l’interruption volontaire de grossesse” (novlangue) aux sites internet diffusant de « fausses informations » sur l’avortement, soutenue par la ministre de la Famille Laurence Rossignol, sera débattue le 1er décembre à l’Assemblée nationale.
Interrogé également à propos des affiches d’une campagne de prévention du sida mettant en scène des homosexuels, le cardinal a dénoncé « un mauvais coup supplémentaire porté à l’éducation affective des jeunes ». Il est en effet permis de s’interroger sur l’utilité de montrer ces affiches immondes au grand public quand on sait que seulement 1,5% des Français ont eu une relation homosexuelle ces 12 derniers mois.
« Je pense que ce n’est pas éducatif de montrer que la sexualité humaine est un vagabondage permanent », a-t-il affirmé, tout en assurant que ce qui le choquait ce n’était pas que « des homosexuels soient mis en scène ».
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