(…) L’article 2 a été adopté par 39 voix pour et 5 voix contre.
«L’évolution de la société, la durée des études, l’inscription dans la vie active, la vie amoureuse, font que les femmes ont tendance à avoir des enfants de plus en plus tardivement et donc s’exposent à un risque d’infertilité», avait expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour justifier cette mesure.(…)
L’autoconservation des gamètes était jusqu’alors très encadrée et autorisée pour des raisons médicales (cancers, endométriose…).
Des députés de droite ont brandi le risque de pression des employeurs pour contraindre des femmes à repousser une grossesse, les risques médicaux liés aux grossesses tardives ou encore la constitution possible «d’un marché de la procréation». «Vous jouez aux apprentis sorciers. Demain, ce seront les entreprises qui programmeront les grossesses», a lancé Valérie Boyer (LR).(…)
La gauche a salué en revanche une avancée pour le droit des femmes à choisir.
Pour éviter certains excès, le texte a prévu des limites d’âges qui seront définies par décret et la nécessité d’un consentement écrit, renouvelable et révocable. La durée de conservation a été limitée à dix ans.
«Notre projet prévoit une prise en charge par l’assurance maladie du recueil des gamètes mais leur conservation sera à la charge des personnes et ne pourra être prise en charge par l’employeur», a souligné M. Taquet.
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