Ici même, je me félicitais de ce que Lidl ait annoncé le retour des croix sur les coupoles des églises de Santorin que la firme allemande avait effacées sur ses produits grecs, précédée ou suivie, d’ailleurs, par la plupart des grands distributeurs comme Leclerc et Carrefour. Mais que dire du grand chambardement qui se prépare dans les écoles dites catholiques ?
Le journal Présent s’est intéressé à un document de quarante pages adressé aux directeurs de ces écoles sous le titre « Éduquer au dialogue : l’interculturel et l’interreligieux en école catholique ». Tout un programme. Le document est long et souvent ambigu, se contredisant tout au long de ses pages.
Il est basé sur l’amour du prochain, ce qui est très bien, mais en bannissant tout prosélytisme. Un idéal parfait si cet appel à la fraternité n’était pas, de fait, une soumission cachée à l’islam, omniprésent désormais dans nos écoles, où il arrive même parfois que les élèves musulmans soient majoritaires.
Alors, est-ce à dire que l’application de l’interculturalité souhaitée par ce document conduira à la déchristianisation des écoles catholiques, parfois bien avancée, il faut le reconnaître ? Je ne le pense pas. Pas encore. Mais il est clairement expliqué que ces écoles sont appelées à devenir interreligieuses, c’est-à-dire sans professer la foi catholique. L’interreligieux deviendra, un jour, l’irréligieux. Le caté ? Mais vous n’y pensez même pas, sauf demande expresse des parents… Les professeurs doivent donner l’exemple par la pratique de leur foi, par leur charité, par leur compréhension. Il paraît que c’est suffisant pour convaincre les élèves non catholiques de la supériorité de notre religion.
Et tout cela avec l’approbation du Vatican, puisque le document est d’origine papale et date de 2013. Avec comme évidence un seul but, caché : celui de privilégier l’islam, sa charia et ses exigences. Surtout ne pas troubler les consciences de nos frères et sœurs musulmans ! Notre Seigneur Jésus-Christ doit se révolter, là-haut, de voir ainsi disparaître la Vérité qu’il a incarnée et qui nous demandait, dans saint Matthieu : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » L’Église n’est plus missionnaire. Il n’est plus question, pour elle, d’éduquer chrétiennement les Terriens. Pas de prosélytisme! Surtout pas.
« L’école doit devenir un espace de pluralisme où l’on apprend à dialoguer sur les significations que les personnes des différentes religions attribuent à leurs signes respectifs, afin de pouvoir partager des valeurs universelles telles que la solidarité, la tolérance, la liberté. »
Tout est dit dans l’introduction de ce texte diffusé le 8 juillet 2016 par le Centre national de l’enseignement catholique et adressé à tous les directeurs et professeurs des écoles catholiques. Comme vous le verrez dans l’animation-propagande de ce document, mise en ligne le 13 septembre dernier, on propose aux élèves de « Vivre en Frères » par opposition au « Vivre Ensemble » des laïcards.
La fraternité, c’est, bien sûr, un bel idéal. Mais à condition que cela ne soit pas à sens unique, et c’est bel et bien ce que ce document exige de nos écoles.
« Un tel itinéraire passe par certaines étapes qui mènent à découvrir la multiculturalité dans le propre contexte de vie, à surmonter les préjugés dans l’existence et le travail partagés, à se former “à travers l’autre” à la mondialité et à la citoyenneté. Promouvoir la rencontre entre des personnes différentes favorise la compréhension mutuelle. »
Or, l’on sait pertinemment que l’autre avance en force, et nullement animé des intentions de dialogue, d’échange mais bien, plutôt, avec un projet d’affirmation culturelle et religieuse qui ne nous laissera le choix qu’entre la soumission ou la dhimmitude.
Ce n’est pas vraiment ce qui s’appelle la fraternité. Et ce n’est pas une belle rencontre. Car derrière « multiculturalité » se cache évidemment, dans le contexte actuel, une culture, et derrière cette culture, indissociable, une religion. Ne nous voilons pas la face.
Il faut lire ce document, quand on est catholique, que l’on enseigne dans une école catholique ou que l’on y inscrit son enfant.
Et il n’est pas interdit aux catholiques de faire preuve d’esprit critique, y compris envers les textes et les institutions… catholiques.
Floris de Bonneville – Boulavrad Voltaire