“Vous êtes grosse et moche? Soyez seulement moche!” Un réseau de salle de sport s’est attiré une salve de critiques sur les réseaux sociaux en s’offrant une campagne de pub jugée “sexiste”.
Pour annoncer l’ouverture d’une succursale à Nice, en septembre, le réseau de salles de sport low cost Vita Liberté s’est offert une campagne d’affichage dans les rues de la ville. On y voit une jeune femme en plein exercice, dans une salle de sport, avec ce slogan:
“Vous êtes grosses, vous êtes moches… Payez 19,90 euros et soyez seulement moche!”
Sur Twitter, quelques internautes, choqués par ce “marketing trash”, se sont emportés contre une “une pub discriminatoire et sexiste”. “La com est low cost aussi?”, raille un journaliste.
“Ce n’est pas une pub discriminatoire, c’est du second degré”, se défend Audrey Tuduri-Bononi, coordinatrice du réseau, dont le siège est basé à Marseille. “Ce n’était pas du tout notre volonté de choquer. La notion de surpoids est très subjective, nous voulons donner accès à nos salles de sport au plus grand nombre”.
Audrey Tuduri-Bononi assure avoir reçu un accueil positif du public. “Certains ont trouvé notre idée géniale, très second degré”, insiste-t-elle.
“Le bad buzz intentionnel fait vendre”
Doit-on vraiment y voir une campagne de pub ratée? Pour le chercheur à l’Université Catholique de Louvain et auteur du blog Reputatio Lab, Nicolas Vanderbiest, ce bad buzz est très calculé.
“Ce type de polémique est très utilisé actuellement”, explique-t-il à BFMTV.com. “C’est flagrant depuis un an et demi”.
Et le mode opératoire de ces pros de la “petite provoc” est toujours le même. Les marques s’attaquent à des communautés très réactives sur les réseaux sociaux, comme les féministes ou les défenseurs des droits des handicapés.
“En réagissant, ces communautés amplifient la visibilité de la marque de façon considérable”, poursuit le chercheur. “Le bad buzz intentionnel fait vendre”.