Ce nouveau gouvernement symbolise à lui seul la lutte engagée contre l’idée de la France historique par la majorité socialiste, et entamée par ses prédécesseurs. L’alliance des libéraux et des libertaires (qui ne sont cependant que des néo-moralistes favorables à l’inversion des normes et à l’indifférenciation) est flagrante.
À l’économie a été nommé monsieur Emmanuel Macron, jeune golden boy et financier de haut vol qui a commencé sa carrière à la banque Rothschild. Il a été en pointe pour la « libéralisation de la vie économique », dénomination trompeuse pour des mesures préparant le terrain aux traités transatlantiques TAFTA et TISA. L’objectif est simple : négocier la dette en libéralisant des pans entiers de notre vie économique offerts à la prédation de la finance anglo-saxonne. Pas exactement la définition de l’homme de gauche classique.
Sa nomination constitue un désaveu terrible de la part de François Hollande, qui avait affirmé que son ennemi était la finance. On repassera ! Arnaud Montebourg fut au gouvernement ce que le McBaguette était au McDonald’s : une caution sans succès. Emmanuel Macron sera, lui, un bon gros Big Mac séduisant pour les marchés. Voilà pour la partie libérale.
La partie libertaire et faussement hédoniste est incarnée par une deuxième tête de gondole sexy du gouvernement de combat contre notre pays : madame Najat Vallaud-Belkacem. Le fait que cette passionaria de la théorie du genre, engagée dans la lutte pour la création d’un homme nouveau déraciné, soit nommée ministre de l’Éducation nationale témoigne d’une volonté de cliver le pays, et de donner une caution sociétale à la gauche de la gauche (laquelle risque de ne pas être trompée aujourd’hui). Najat Vallaud-Belkacem continuera à creuser le sillon d’une école qui cherche à éduquer et à transformer l’élève en un parfait petit citoyen du monde unisexe mais faiblement instruit. Le consommateur parfait, en somme.
Jacques Attali dirait que les nations sont destinées à devenir des hôtels ; de fortune pour les migrants du tiers monde attirés par une vie meilleure, et de luxe pour l’élite mondialisée – nomade par essence. Plus que jamais, les classes moyennes sont menacées par le pouvoir exécutif libéral-libertaire représenté par le Parti socialiste.