Si le jardin du Muséum d’Histoire naturelle est bien connu, son jardin alpin l’est nettement moins. Pas étonnant. Coincé entre la Ménagerie et l’allée centrale, il faut déjà trouver l’accès à cette bande de terre où poussent de 2 500 à 3 000 plantes représentatives de la flore d’altitude… sur tous les continents. Seul un tunnel permet d’entrer dans ce qui était à l’origine une pépinière (un jardin de couche) et de découvrir les collections de plantes carnivores ou les fougères.
Il faut suivre ensuite les rails sur lesquels circulaient autrefois les wagonnets des jardiniers. Pour Michel Flandrin, le responsable du jardin alpin depuis 1989, cette parcelle de 4 000 mètres carrés est carrément « la pépite du jardin des Plantes ! ». Pousse ici une multitude de plantes de montagne : de la plus minuscule qui a mis plus de soixante ans à tapisser son rocher, au remarquable metasequoia planté en 1947, et provenant du Sichuan chinois.