Les soutiens d’Emmanuel Macron se gargarisent volontiers de ce qu’ils appellent ses «bons résultats» en économie.
J’ignore s’il s’agit de pure propagande, de méthode Coué, d’aveuglement ou de bêtise. Mais il faut tordre le cou, une fois pour toutes, à cette mythologie.
La politique économique d’Emmanuel Macron est fondamentalement une politique social-démocrate, mâtinée de soumission à la kleptocratie financière.
Disons d’emblée que, malheureusement, ce n’est pas le pire des programmes économiques disponibles sur le marché de l’offre politique française.
En gros, depuis que le clivage droite-gauche a cessé d’intéresser les politiciens, nous avons le choix entre deux offres plus ou moins claires.
La première, dont Emmanuel Macronest le principal soutien, avec l’essentiel du centre-droit comme du centre-gauche, est celle que je viens d’évoquer.
La seconde, défendue très fréquemment par les «extrêmes», relève d’un étatisme encore largement marxiste.
Il est naturellement hors de question de soutenir cette dernière option – qui, non seulement n’a fonctionné nulle part, mais, en outre, a causé des dizaines de millions de morts.
Pour autant, il faut aussi dénoncer le pseudo-réalisme des «centristes».
Tout d’abord, la finance est loin d’être le cœur de l’économie et ne penser une politique économique qu’en fonction des banques (qui d’ailleurs ne remplissent plus, généralement, une mission de banque, puisqu’elles refusent de prêter à l’économie réelle) ou des multinationales est tout simplement absurde.
Il faut mettre les choses en ordre: la finance au service de l’économie, l’économie au service de la politique, et la politique au service de l’homme.
Sinon, on a ce que nous voyons aujourd’hui: tout simplement du pillage en bande organisée.
Les richesses collectives des Français sont accaparées par quelques privilégiés, proches (et maîtres) du pouvoir politique.
Par ailleurs, on est très loin de la subsidiarité et des libertés économiques : le socialisme continue à dominer en France.
On continue à croire à l’enrichissement collectif par la dépense publique – et même par la dette publique.
On continue à croire qu’il est plus moral et plus efficace de prendre l’argent des citoyens pour faire plus mal qu’eux (et beaucoup plus cher) ce qu’ils feraient fort bien eux-mêmes.
Ce que nous avons aujourd’hui est, d’une part, une finance prédatrice (utilisant l’argent public pour couvrir ses dépenses et se réservant les bénéfices) et, d’autre part, un capitalisme de connivence, où les sociétés proches du pouvoir ne risquent jamais l’argent de leurs actionnaires, mais toujours celui des contribuables.
Il est temps d’expérimenter enfin les libertés économiques subordonnées au bien commun et à l’intérêt national. Mais ce ne sera certainement pas avec les oligarques actuellement régnants qui ont tout raté!
Guillaume de Thieulloy – Les 4 vérités