Jean-Michel Branquer va parachever la destruction du système scolaire!

♦ Réouverture des classes bilingues, rétablissement possible du latin/grec, ces annonces ont suffi pour assurer un bon accueil au nouveau ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. SOS-Education est prêt au dialogue et les classes les plus aisées – cœur nucléaire de l’électorat de Macron – sont favorablement impressionnées. Spécialiste de la machine éducative, inscrivant sa réflexion sur le temps long, Claude Meunier-Berthelot doute de cet aggiornamento éducatif.

Pour elle, la folle machine de la « refondation de l’école » va se poursuivre : « une école, lieu de vie » qui n’instruit plus ; une priorité aux banlieues de l’immigration. Voici un article assurément sévère qui évitera peut-être à ses lecteurs d’être (encore !) déçus demain. Dans Polémia il y a polémique.
Polémia.


Quand va-t-on arrêter de nous donner à croire que de changer de ministre nous fait changer de politique ?

Fraîchement nommé ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer est le clone parfait de Belkacem tout comme elle-même était celui de Peillon, lui-même clone de Chatel – dont Blanquer a été d’ailleurs le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) au ministère de l’Education. Nous pourrions remonter ainsi la généalogie de cette caste politique qui trahit le peuple avec une implacable constance depuis des décennies que la mise en œuvre méthodique et progressive du plan Langevin se fait sous le masque de la désinformation visant toujours à nous faire croire que l’objectif est celui d’améliorer les résultats et qu’ils le sont réellement, pendant que, dans le même temps, le système éducatif fait sciemment des Français un peuple d’ignares ! Qui plus est… pas seulement !

Un précurseur de la politique d’ « éducation prioritaire »

A cet égard, il est utile de se pencher sur le pedigree de Monsieur Blanquer, « presque frère » dit-il, de François Baroin, fils de Michel… qui fut grand maître du Grand Orient de France, et avec qui il a rédigé la « Déclaration du 3e millénaire », version actualisée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

S’il est difficile de douter de ses capacités intellectuelles à en juger par son cursus universitaire – il serait même un homme brillant –, pour ce qui est de ses intentions sur l’avenir de notre pays, il y a de quoi être plus restrictif.

Entre autres fonctions, il fut recteur d’académie et notamment de celle de Créteil et c’est sous sa direction que seront promues différentes mesures en faveur des populations issues de l’immigration au détriment de nos enfants : ainsi, les fameuses « conventions d’éducation prioritaire » avec Sciences Po, c’est lui ! La création des « internats d’excellence », à commencer par celui de Sourdun, c’est lui aussi ! Que recouvrent ces deux réalités ?

Les « conventions d’éducation prioritaire » constituent une procédure d’exception dispensant les élèves relevant de la politique de la ville et des ZEP (zones d’éducation prioritaire) du concours de recrutement pour intégrer Sciences Po, l’admission se faisant, pour eux seulement, sur dossier.

Jean-Michel Blanquer fut également initiateur des « internats d’excellence » – en premier lieu de celui de Sourdun – qui ne peuvent être accessibles qu’aux élèves des ZEP et relevant de la politique de la ville en raison du coût pharaonique du dispositif et dans la mesure où les pourvoyeurs de deniers, notamment l’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) et le FEJ (Fonds d’éducation pour la jeunesse), leur réservent le financement. Autrement dit, ceux qui ne bénéficient pas de ces aides – c’est-à-dire les enfants de ceux qui abreuvent de leurs deniers ce dispositif par leurs contributions fiscales et charges les plus diverses – ne peuvent donc pas y avoir accès. Le comble étant que ce dispositif nécessite le recours à l’emprunt national.

Malgré une politique controversée, des « galons » !

A la suite de controverses sur sa politique, il abandonne ce poste en 2009 et devient le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) de Luc Chatel, d’où il a pu poursuivre allégrement sa politique ségrégationniste en faveur des élèves issus de l’immigration.

Puis, en 2012, il devient directeur de l’ESSEC, école à la pointe des dispositifs d’ « éducation prioritaire » puisque près de 500.000 élèves de l’ « éducation prioritaire » ont bénéficié de formules spécifiques depuis leur lancement dans cette école en 2002, et cela marche ! comme l’a déclaré avec satisfaction, en 2016, la responsable du « pôle égalité des chances » de l’ESSEC, Chantal Dardelet : « L’impact sur les élèves est vertigineux, ceux qui bénéficient des “cordées de la réussite” vont plus loin dans leurs études ; ils ont même deux fois plus de chances d’intégrer une filière sélective que leur camarades » !

Merci pour eux !

Quelle politique, Monsieur le ministre ?

Aujourd’hui ministre de l’Education, il n’y a aucune raison que Jean-Michel Blanquer « change de braquet ».

  • Pour les élèves issus de l’immigration

Poursuivant la politique de son prédécesseur à la tête du ministère, il annonce déjà le renforcement des dispositifs d’ « éducation prioritaire » : 12 élèves par classe en CP et en CE1 dans les REP+ (anciennement ZEP), c’est-à-dire dans les territoires qui accueillent les « élèves allophones nouvellement arrivés », autrement dit les fameux enfants « migrants », c’est-à-dire de clandestins. C’est ainsi que, dès la rentrée 2017, 2200 classes sont concernées et il prévoit de faire du « cas par cas », dans la droite ligne du « cousu main » de Claude Allègre. Ce qui va, de plus, nous coûter fort cher encore et sans bénéfices pour nos enfants !

  • Et pour nos enfants ?

Pour ce qui est de nos enfants, le ministre prévoit une éventuelle réforme du bac qui était déjà programmée et qui résulte de la refondation de l’Ecole pour nos enfants, c’est-à-dire de sa métamorphose en centre d’activités, de loisirs et d’endoctrinement, avec une réduction du nombre d’épreuves (3 ou 4 grosses matières), sachant que ce qu’il appelle les « grosses matières » sont le regroupement de différentes matières, et les autres feront partie du contrôle continu : c’était déjà « dans les cartons ».

Quant à l’autonomie des établissements scolaires, elle était déjà prévue et n’est que le corollaire de la métamorphose de l’école en lieu de vie où chaque établissement est amené à calquer son projet sur l’environnement socio-culturel local.

Cette autonomie, tant brandie comme une avancée significative pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement, est un faux drapeau : il faut bien se rendre compte que l’Ecole de la République est morte, entraînant avec elle l’Ecole privée sous contrat, dans la mesure où la suppression des cours, c’est-à-dire la fin de la transmission des savoirs pour nos enfants, est prévue pour la rentrée 2018. Tout ceci n’est donc que de l’enfumage. L’autonomie des établissements ne servira donc que cette politique et cette politique seulement.

  • Un bac « musclé » ?

Et quand Jean-Michel Branquer prétend être pour un « bac musclé », il faudrait qu’il nous précise de quel muscle il s’agit : assurément,

  • pour les élèves de l’ « éducation prioritaire», un muscle de sportif,
  • pour nos enfants, un muscle de paraplégique !

Conclusion

Donc, rien de nouveau !

La seule chose que l’on puisse attendre est une accélération de la destruction de l’Ecole pour nos enfants et le renforcement toujours plus performant de l’ « éducation prioritaire » pour les élèves issus de l’immigration et sans état d’âme pour l’avenir de nos enfants et de notre pays.

Ce qui s’accorde parfaitement avec le renforcement de la politique immigrationniste et mondialiste d’Emmanuel Macron, sans état d’âme non plus !

Claude Meunier-Berthelot – Polémia

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