Eric Cantona, pour beaucoup, est un demi-dieu. Cantona, c’est comme Raël, dès qu’il sort trois conneries avec l’air sérieux, ses fans sont excités comme des puces de mer qui découvrent l’entrée de la raie des fesses d’un nudiste. Ses déclarations c’est du Van Damme, le bouquin de Nabilla à côté de la pensée de Canto, c’est l’intégrale de Spinoza en islandais, mais lui continue à se vivre comme un mix d’Aristote et du Che, tout ça parce que 3 pleu-pleus l’ont surnommé un jour le King. Comme en plus il a appelé un jour à retirer son argent des banques, la gauche de la gauche de la gauche le vénère, lui ne l’a pas fait, parce qu’il est millionnaire, alors il aurait fallu qu’il achète l’usine Dunlopillo entière afin de coller tout son brozouf dans 15000 matelas.
Jeudi, Cantona est donc interviewé par un journal anglais, tout se passe bien, il dit “L’eau c’est humide, le feu c’est chaud”, mais avec l’air de penser donc les gonzes se disent “la vache, le mec est la réincarnation d’Emmanuel Kant”. Puis on lui parle de Didier Deschamps, Dédé, le type qui dans un mois et 1/2 sera soit un héros mythique, soit un atroce loser à envoyer à la potence avec Valls, selon si nos 11 gegusses coiffés comme des torses de grecs font ou non un bel Euro.
Cantona répond “Benzema et Ben Arfa sont de grands joueurs”, or Dédé ne les a pas pris, Benzema à cause de l’affaire de la sex-tape de Valbuena, c’est comme quand Cyril Lignac filme des lasagnes, sauf qu’à la place de la viande hachée, il y a des gens. Cantona ajoute “Deschamps a un nom très français, le seul en France à avoir un nom vraiment français”, ce mec ne connait pas Poirette, moi j’entends ce nom, j’ai envie de chanter la Marseillaise en béret en me frottant contre une demi-baguette.
Le sous-entendu de cette déclaration, c’est que Didier Deschamps est raciste…