Jeudi 18 mai 2016, Salle Eiffel à Orléans – C’est à l’invitation de l’association France Souveraineté que s’est tenue la conférence « Sécurité / Justice : le déclin français ? » en présence de monsieur Hervé Mariton, député LR de la Drôme, de monsieur le juge Philippe Bilger, magistrat honoraire et de l’Institut de la Parole, de maître Guillaume Jeanson, de l’Insitut pour la Justice et avocat au Barreau de Paris, et de maître Luc-Etienne Gousseau, avocat à Mende. Le débat était mené par monsieur Loïc Yven.(…)
La politique mise en oeuvre a été de vider le plus possible les prisons, y compris en relâchant prématurément des délinquants dangereux, comme Amedy Coulibaly. Cette phobie de l’emprisonnement a eu des conséquences directes sur la vie de nombreuses personnes pendant ces dernières années.(…)
En effet, les condamnés disposent de très nombreux droits, alors que les victimes ne disposent elles que d’une très faible reconnaissance des leurs.(…)
La réforme de la justice pour les mineurs a été elle aussi fortement critiquée. Il est désormais établi que les faits de délinquance ne sont plus réservés à certains adultes marginalisés. La justice doit pouvoir prendre en compte l’age, de plus en plus jeune, de la nouvelle criminalité.
Les uns et les autres ont posé la question de la pertinence de la réponse pénale et de son efficacité sur les personnes condamnées pour terrorisme islamisme. Maître Jeanson a rappelé que le danger nous concerne tous puisque de nombreux islamistes vont sortir de prison dans les prochains mois. Ils sont autant de bombes humaines potentielles.
Les méthodes dites de « dé-radicalisation » ont laissé de marbre les intervenants. Ils sont particulièrement septiques et réservés sur leurs efficacités. (…) L’avocat a révélé que les dossiers des djihadistes fichés S confiés à la justice en Lozère, son département d’affectation, avaient tous disparu des tribunaux. Il a également précisé que ce n’était pas un fait isolé en France. En effet, un de ses collègues lyonnais lui a fait savoir qu’il en était de même dans sa ville. Pour maître Gousseau, la question d’une volonté d’état de faire disparaître des éléments de preuve se pose. Il est persuadé que si le contenu de ces dossiers était révélé au grand public, il serait à même de créer une guerre civile dans l’ensemble du pays.
Tous ont également pu exprimer leur totale et unanime incompréhension de l’obstination du président François Hollande à refuser de nommer l’ennemi, à l’inverse de Manuel Valls, son premier ministre.
Monsieur Mariton, monsieur le juge Bilger, maître Jeanson et maître Gousseau se sont montrés particulièrement alarmistes à propos des violences islamistes à venir.