L’inacceptable silence de monseigneur 24 (et de ses pairs) après la condamnation à mort de Vincent Lambert…

“La dignité de l’homme est en jeu. Est-elle à géométrie variable, attribuée par un tiers, en fonction de l’état de santé ou est-elle intrinsèque à l’homme quelle que soit sa vulnérabilité? La réponse à cette question aura un impact majeur. Je vais monter au créneau pour convaincre. L’archevêque de Paris ne fait pas les lois. Il est là pour éclairer les consciences et les intelligences. C’est un travail fondé en raison, pas un slogan. Je ne me lasserai jamais de dire ce que je crois juste pour notre humanité face à l’avenir qu’on lui fabrique.” Monseigneur Aupetit annonçait dans le Figaro qu’il allait monter au créneau pour la loi bioétique…

Le Conseil d’État a confirmé la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne d’arrêter de nourrir et d’hydrater Vincent Lambert, ce qui revient à le faire mourir de faim et de soif alors qu’il est vivant.

Certains s’indignent de l’acharnement des parents à maintenir leur fils en vie. Peut-on les blâmer de refuser que l’on assassine leur fils?

Ce qui est vraiment effrayant c’est le refus du CHU de Reims de transférer Vincent  dans un établissement spécialisé dans la prise en charge des personnes cérébro-lésées. Comme si le CHU de Reims, s’obstinant dans une interprétation  euthanasique de la loi française « fin de vie ».

Les experts mandatés par le tribunal administratif avaient pourtant précisé, dans leur rapport, que la prise en charge de Vincent Lambert ne relevait pas de l’acharnement thérapeutique ou d’une obstination déraisonnable. La Justice ne les a pas suivis. Elle condamneVincent Lambert à une mort certaine en s’appuyant sur la loi Claeys-Leonetti qui a ouvert la porte à l’euthanasie en France.

Condamner à mort Vincent Lambert, c’est aussi signifier aux personnes handicapées que leur vie n’a aucune valeur aux yeux de la société.

En 2015, alors évêque de Nanterre, monseigneur Aupetit avait écrit après un jugement: ” cela pose plusieurs questions :
Ce jugement aura-t-il une conséquence pour les très nombreux patients qui sont dans un état comparable et pour lequel la famille demande la poursuite des soins ? Au minimum on peut craindre une forme d’exemplarité qui peut s’imposer moralement aux équipes soignantes.

L’autre question concerne la qualification comme soin ou comme traitement de l’alimentation et de l’hydratation artificielles. S’il s’agit d’un traitement, on peut parler d’acharnement thérapeutique. S’il s’agit de soins, ils sont dus à tout être humain.
Il existe plusieurs formes d’alimentation artificielle dont les implications sont différentes. L’alimentation dite parentérale, c’est-à-dire par voie veineuse, qui est très contraignante et l’alimentation entérale qui utilisent les voies digestives. C’est cette dernière qui est utilisée pour nourrir Vincent Lambert.

L’ultime difficulté est de savoir maintenant qui va exécuter la sentence ? En effet, le médecin qui était à l’origine de la démarche d’arrêt de vie n’est plus dans le service où est hospitalisé Vincent Lambert. En outre, il semble que ce dernier puisse être transféré dans une unité de vie spécialisée où il serait attendu depuis deux ans. C’est dire que l’affaire n’est pas terminée.

Ce cas médical nous oblige à réfléchir sur la dignité de chaque vie humaine. La valeur d’une vie tient-elle à son utilité ou à son humanité ? Les juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme se sont déchirés sur la différence entre une personne humaine et une vie biologique.
Nous chrétiens, nous savons que Dieu lui-même confère à tous une dignité insurpassable : celle de devenir ses enfants.”

La Conférences des évêques de France brille aussi par son mutisme. Le pape François pas davantage.  Sur la centaine d’évêques que compte notre pays, seul monseigneur Ginoux, évêque de Montauban et soutien des Gilets jaunes,  s’est élevé contre cette volonté de tuer Vincent Lambert.

 

Si monseigneur Aupetit était déjà connu, l’incendie de sa cathédrale l’a propulsé sur tous les plateaux, en faisant la vedette de la Semaine Sainte, le Jour du Signeur ayant filmé sa messe à Saint-Eustache et ses remerciement à Nathalie Loiseau, présente à l’office pascal pour tenter de séduire l’électorat catho… Pendant le Chemin de croix, il avait déjà joué au laquais en remerciant les politiques de leur soutien lors de l’incendie, lesquels n’avaient fait que leur job…

Quatre jours après l’incendie, soit le Jeudi Saint, alors qu’on aurait pu le croire pris par d’autres préoccupations, il faisait adresser un communiqué désagréable et mensonger, en défense d’Anadingo et de sa bonne gestion du patrimoine religieux parisien… à Didier Rykner, le responsable de La Tribune de l’Art, excellent site mais qui n’a pas le succès de Paris Match, lequel avait osé évoquer le déplorable état des églises de Paris et la culpabilité de la christianophobe maire Hidalgo.

Ce qui signifie donc qu’Aupetit  peut réagir vite quand cela lui importe.

Nous l’aurons compris, en 2019, peu lui importe l’assassinat de Vincent Lambert et le désespoir de ses parents, par ailleurs catholiques.

Quatre jours après cette ignoble condamnation à mort, monseigneur 24 est toujours aphone de la plume, tant il est normal pour un ancien médecin, il le fut jusqu’à 39 ans… de tuer un homme en le laissant mourir de faim et de soif, tant il est évident pour un prélat catholique d’accepter que meure un homme dans d’atroces conditions.

En tant que catholique parisienne, je n’ai plus de cathédrale, surtout, je n’ai plus d’évêque et sans espoir, j’attends l’arrivée de monseigneur 25 en 2026.

 

 

Sybilline Bavastro.

 

 

 

 

Related Articles