A un mois des élections qui vont renouveler le parlement européen, l’association non gouvernementale Transparency International lance un cri d’alerte sur les risques de corruption au sein de l’Assemblée européenne. L’opacité dans l’élaboration des décisions, l’activité incontrôlée des lobbys et la faible surveillance des conflits d’intérêts empêchent que les règles internes soient véritablement respectées.
L’été dernier, Transparency International a proposé d’auditer la transparence et l’intégrité de l’Union européenne au travers d’un audit d’une dizaine de ses institutions. L’examen porte sur les règles en place, s’attache à vérifier qu’elles sont respectées, et pour ce faire, il nécessite d’interroger les personnes en charge de la mise en pratique de ces règles.
Toutes ces institutions ont accepté, sauf le Parlement européen (. Pourtant, celui-ci n’est pas avare de compliments lorsqu’il s’agit de louer les initiatives des organisations non-gouvernementales telles que Transparency International…
Dans une réponse de Martin Schultz, chef de file des sociaux libéraux du PSE et président du Parlement européen, l’institution indique : « Le Parlement européen est déjà une institution extrêmement transparente, dont la plus grande partie de sa documentation est facilement accessible sur son site Internet multilingue ».
« Du grain à moudre pour les eurosceptiques », indiquait l’édition du soir d’Arte Journal. Reuters considère également que la publication de ce rapport peut« donner des arguments supplémentaires aux eurosceptiques, qui sont déjà en bonne position dans la perspective des élections européennes du mois prochain ».