Au-delà des débats médiatiques sur le sujet des stéréotypes sexuels, sexistes et, plus particulièrement ces derniers temps, des stéréotypes sexués, de genre, le Conseil paritaire de la publicité, instance associée à l’ARPP, a souhaité réfléchir à la nécessité – ou pas – de demander à la profession de se doter de nouvelles règles dans ce domaine. Et a finalement constaté que le corpus des règles applicables parait suffisant et qu’en outre, le rôle de la régulation professionnelle de la publicité n’est, ni de fixer les contours, ni de favoriser les modèles sociétaux au travers de recommandations créant ainsi des obligations positives qualitatives ou quantitatives.
En l’état, le CPP ne préconise pas, dans son avis, l’adoption de nouvelles règles déontologiques. Pour se prononcer, l’instance a évalué les règles actuelles applicables sur les stéréotypes contenues, plus particulièrement, dans la Recommandation ARPP Image de la personne humaine. Il a estimé qu’elles permettent de réguler la publicité dans le respect de chacun, et de lutter, dans les publicités, contre les inégalités dégradantes pour les femmes et pour les hommes, la publicité ne devant pas véhiculer des stéréotypes négatifs et notamment des stéréotypes qui seraient dévalorisants ou porteraient atteinte à la dignité des femmes, des hommes et des enfants. De plus, le CPP estime que la publicité, pour qu’elle ait du sens – qu’elle soit efficace – a vocation à s’adresser à une ou plusieurs cibles de consommateurs et doit s’appuyer sur des comportements et des représentations sociales, dominants ou pas, et que l’on peut qualifier de stéréotypes. Néanmoins, le CPP encourage les entreprises, dans le cadre d’une démarche stratégique volontaire et individuelle, à faire le choix d’une promotion plus proactive de l’égalité entre les femmes et les hommes, dans leur communication.