Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, vient de demander une subvention de 34 000 euros pour la FNACA, une association crypto-communiste salissant le rôle de la France en Algérie. Selon lui, cette association fait œuvre de pédagogie :
« elle publie dans le journal de la FNACA, l’Ancien d’Algérie, une analyse critique des chapitres traitant de la Guerre d’Algérie dans les manuels scolaires ainsi qu’une chronique sur les noms des villes algériennes doublée d’une histoire abrégée de l’Afrique du Nord.
Elle a également publié un grand livre de témoignages de 836 pages abondamment illustrées de plus de 200 témoignages, qui traite de la vie parfois difficile, du quotidien de ceux qui étaient sur le terrain en Algérie, Maroc ou Tunisie de 1952 à 1962, une carte géographique de l’Algérie accompagnée d’une chronique des huit années de guerre, une brochure consacrée aux harkis et une brochure consacrée au 19 mars 1962. Par ailleurs, elle organise des colloques et des débats entre anciens combattants et lycéens ou collégiens. »
Rappel historique : en 1958, se constitue la Fédération Nationale des Anciens d’Algérie (FNACA ) – regroupant l’Association des Anciens d’Algérie ; le Groupement des Rappelés et Maintenus, de tendance socialiste ; et l’Association Nationale des Anciens d’Algérie, créée à l’initiative du Parti Communiste Français. Immédiatement, les communistes prennent le contrôle effectif de l’association rebaptisée « FNACA (Algérie -Tunisie et Maroc) ».
Cette organisation défend systématiquement le point de vue indépendantiste algérien. Concernant l’histoire de la colonisation, la FNACA fait l’impasse sur l’œuvre pacificatrice et bénéfique de la France en Algérie, oubliant la création de routes, de maternités, l’alphabétisation, le développement industriel, l’instauration de l’égalité hommes-femmes…
Concernant la guerre d’Algérie, elle admet notamment le 19 mars 1962 comme date de fin des hostilités. Ce jour-là, prend officiellement effet un cessez-le-feu mettant un terme à huit ans de guerre en Algérie. La veille, à Evian, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l’Algérie et le Sahara.
Mais dans les faits, le cessez-le-feu ne signifie absolument pas le retour à la paix. Les partisans de l’Algérie française – pieds-noirs et harkis – sont livrés à la vengeance des terroristes du FLN. Les massacres se prolongent jusqu’au 3 juillet et redoublent de violence par rapport aux mois précédents, où la population bénéficiait encore de la protection de l’armée française. En jetant le voile sur cette épouvantable guerre civile, la FNACA nie le drame des enfants déchiquetés par les bombes du FLN, des harkis empalés, dépecés ou ébouillantés et des pieds-noirs égorgés après le 19 mars 1962. Des milliers de personnes ont été portées disparues. Des hommes ont été asservis ou massacrés, des femmes françaises, de souche ou voulant le rester, violées et prostituées dans les bordels algériens.
Mais dès 1972, Yvan Couton, délégué du bureau national de la FNACA, donnait le ton : « Il faut affirmer que nous avons participé à une sale guerre ». La FNACA n’a jamais cessé de le faire, elle s’en trouve aujourd’hui bien récompensée.