Les arbres sont des créatures sociales. Ils apprennent, se souviennent, s’entraident et, grâce à un système de communication fongique, sorte de réseau social des bois, ils s’envoient des microsignaux pour se prévenir de dangers. Courtois, ils se font des faveurs, dirigent leurs branches de manière à laisser passer la lumière pour leurs congénères. Fidèles, ceux qui ont passé leur existence côte à côte tirent leur révérence en même temps. Révérencieux, ceux qui restent nourrissent via leurs racines les souches de leurs voisins des années encore après leur mort.
En Allemagne, ces histoires fascinantes racontées par un garde forestier font un carton en librairie. N’en déplaise à certains biologistes, Peter Wohlleben a pris le parti de raconter les arbres avec des mots d’humains et la formule fonctionne. Depuis sa parution en mai dernier, Das geheime Leben der Bäume (« La Vie secrète des arbres ») s’est vendu à 320 000 exemplaires. C’est presque autant que les 354 000 exemplaires vendus, en France, de la dernière livraison de Marc Levy.
A l’avenir, l’ouvrage pourrait même soutenir la comparaison à l’international, puisqu’une traduction est déjà prévue dans 19 pays.