Par Julien Collignon
Tom Vandyck, journaliste pour Knack.be, déplore le spéculoos belge à l’effigie d’Obama. “Nous ne savons plus ce qui est raciste”, dit-il dans une chronique en ligne.
“Que retiendra le monde de la visite d’Obama dans nos contrées? Qu’aux Pays-Bas, il se tenait devant La Ronde de nuit de Rembrandt et qu’en Belgique, il a été accueilli par un spéculoos aux relents raciste et une photo de lui et son épouse affublés d’une tête de singe”. “Obama est un nègre, point à la ligne” Tom Vandyck est furieux et ne manque pas de le faire savoir aux lecteurs de Knack et du Vif. Après l’affaire de la caricature du couple Obama en singes, voilà une autre affaire dans laquelle la Belgique est mouillée. “Le spéculoos montre Obama affublé d’un gros nez et de lèvres épaisses – l’image caricaturée éculée d’un Noir. Pourtant, Obama n’a ni gros nez, ni lèvres épaisses. Et s’il a les oreilles décollées, le spéculoos n’en a pas. L’affaire démontre de quelle façon l’homme noir le plus puissant de la terre vit dans nos esprits. Obama est un nègre, point à la ligne. Nous ne voyons pas l’humain au-delà du stéréotype.” Il cite, un peu honteux, le New York Magazine, qui a titré “La Belgique s’excuse de sa caricature raciste par un gigantesque biscuit raciste”. A nouveau, les Américains nous pointent du doigt pour l’image renvoyée par notre pays. “Le racisme s’est tellement normalisé qu’on ne le voit même plus”, poursuit Vandyck. “Au lieu de balayer l’affaire d’un simple “ces stupides Américains ne nous comprennent pas“, on aurait intérêt à faire un travail d’introspection, car il s’agit d’un moment d’anti-marketing national honteux.” Le journaliste précise tout de même que Ronny Demedts, le pâtissier du spéculoos, “n’a sûrement pas voulu insulter délibérément le président américain.”