Closed Circuit

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Par Pierre Malpouge

Complot ! Pré-générique « patchwork » : sur un marché londonien la foule se presse. Soudain, « braoum ! ». Une explosion à faire trembler Buckingham Palace sème la panique. Et ce n’est pas du pétard de fête foraine qui vient de retentir en plein cœur de Londres. L’explosion qui vient de coûter la vie à plus de 120 personnes innocentes est le fait d’un acte terroriste.

Tandis que les secours arrivent sur place, la police entame une chasse au(x) terroriste(s). Très vite, un homme soupçonné d’être le cerveau est arrêté. Son nom : Farroukh Erdogan (Denis Moschitto), marié et père d’un garçon renfrogné d’une quinzaine d’années, féru des technologies modernes. Une famille sous protection rapprochée du MI5…

La justice prend la relève. Ce qui promet d’être le « procès du siècle » se met en marche.

Petit détail de procédure : le gouvernement de Sa Majesté souhaite utiliser des documents classés secret-défense pour poursuivre en justice Farroukh Erdogan. Un processus qui nécessite l’intervention d’une « avocate spéciale ». Désignée par le procureur général (Jim Broadbent), c’est Claudia Simmons-Howe (Rebecca Hail) qui s’y colle. Elle sera la seule autorisée à voir les dits documents confidentiels et à invoquer leur divulgation lors d’audiences à huis clos.

Les règles sont claires : après avoir pris connaissance des documents, Claudia ne sera plus autorisée à communiquer avec le prévenu ni avec les avocats de la défense. Bref, la routine dans ce genre de cas. Sauf que…

Sauf que l’affaire se complique lorsque l’avocat commis d’office de Farroukh Erdogan se suicide. Mais est-ce vraiment un suicide ?

La défense est alors confiée à Martin Rose (Eric Bana), pro de l’aviron, tenace, brillant et… ex-petit ami de Claudia.

L’affaire, forcément, les rapproche. Du moins professionnellement. Au fil des jours, les deux commencent à se demander s’il n’y a pas un « loup » quelque part. D’autant plus qu’ils se sentent plus surveillés qu’une bande de hooligans un soir de match à Liverpool. Et quand Martin commence à réunir les pièces d’un puzzle dont les contours prennent petit à petit des allures de complot, les pressions extérieures s’intensifient. Plus il s’approche de la vérité, plus le danger guette…

La raison d’Etat ! Sur un scénario de Steven Knight – co-créateur du célèbre jeu « Qui veut gagner des millions ? » et scénariste notamment de Dirty Pretty Things (2002) de Stephen Frears et du film Les Promesses de l’ombre (2007) de David Cronenberg –, John Crowley, dont c’est là le troisième long métrage, signe un thriller politico-judiciaire en « circuit fermé » (d’où le titre), certes convenu et brumeux comme un automne anglais, mais efficace.

Lu dans Présent

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