La Chine redevient leader du marché de l’art!

 

Le marché de l’art chinois récupère en 2016 sa première place devant les Etats-Unis, selon le rapport Artprice. Mais c’est en France qu’a eu lieu la vente record de l’année, un Monet.
marché de l’artLa Chine récupère la place qu’elle occupait depuis cinq ans dans le business de l’art. Le pays est redevenu en 2016 le leader du marché mondial des enchères de « fine art » (art classique, impressionniste, moderne et contemporain, à l’exclusion des objets d’art et antiquités), dont le chiffre d’affaires a baissé de 22 % en raison de la forte diminution des ventes d’oeuvres dépassant les 10 millions, selon le rapport annuel d’Artprice.

Délogée en 2015 par les Etats-Unis , la Chine “s’impose à nouveau clairement comme la première puissance”, indique le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art, en collaboration avec son partenaire chinois institutionnel Artron.

38 % des enchères mondiales
Profitant de la baisse du produit des ventes en Occident, elle réalise un chiffre d’affaires de 4,8 milliards de dollars (-2 %) – plus de 4,5 milliards d’euros – soit 38 % des enchères mondiales. Six maisons de ventes chinoises figurent désormais dans le Top 10.

Le marché chinois repose sur la calligraphie et la peinture traditionnelles (92 % des lots et 81 % du produit des ventes). Toutefois, l’art contemporain profite de l’essor de Hong Kong “devenue une place incontournable du marché de l’art”, note Artprice.

Les Etats-Unis, 28 % du marché mondial
Désormais numéro 2, les Etats-Unis ont enregistré un produit de ventes de 3,5 milliards de dollars, soit 28 % du marché mondial. La Grande-Bretagne est en 3e position avec 17 %.

Si le résultat des ventes est en repli dans ces deux pays, le volume de transactions, c’est-à-dire le nombre, est en hausse respectivement de 24 % et 27 %.

12,5 milliards de dollars en 2016
Le produit des ventes d’art aux enchères dans le monde s’est élevé à 12,5 milliards de dollars en 2016 contre 16,1 milliards l’année précédente. Principale cause de la baisse du produit global, la chute des transactions de plus de 10 millions de dollars, passées de 160 en 2015 à 80 seulement l’an dernier.

Une pénurie qui a entamé les recettes des places de New York (-43 %) et Londres (-30 %), spécialistes de ces ventes de prestige. “Sur tous les continents, il y a un attentisme des vendeurs” qui jouent sur la raréfaction des chefs d’oeuvres et la demande des musées, principaux acheteurs, souligne Thierry Ehrmann, président-fondateur d’Artprice.

“A l’Est comme à l’Ouest, l’objectif principal a été de consolider le coeur du marché, au détriment d’une nouvelle course aux records”, résume le rapport communiqué à l’AFP en exclusivité. Signe de la consolidation en cours, “la gamme des prix inférieurs à 50.000 dollars présente la plus nette progression et constitue à présent 96 % du marché en Occident”.

La France en quatrième position
Malgré ce net repli, le marché occidental a eu une progression record de 11 % du nombre de transactions de “Fine Art” (hors antiquités, biens culturels anonymes et mobilier).

La France conserve sa quatrième place avec 579 millions d’euros , soit 5 % du chiffre d’affaires mondial. Un chef-d’oeuvre de l’impressionnisme, “La Meule” (1891) de Claude Monet, détient le record d’adjudication 2016 à 81,4 millions de dollars . Il avait été vendu 4,8 millions de dollars en 1990.

Source : lesechos.fr

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