Lu ailleurs / Dessins animés / Un chien savant, un homme singe et des figurines

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Par Pierre Malpouge

Sur le terrain concurrentiel de l’animation, les studios américains (DreamWorks, Pixar, Disney, Warner…) se tirent, comme on dit, la bourre, et chacun tente de se tailler la part du lion. Résultat, qu’ils soient américains, et même français (Tante Hilda et le très poétique Jack et la mécanique du cœur), depuis quelques années les dessins animés envahissent les écrans, notamment en période de vacances scolaires. Une déferlante. Alors, forcément, il y a du déchet et même, parfois, une saturation et un ras-le-bol parmi les spectateurs-cibles de ces productions. Mais il y a aussi les bonnes surprises…

M. Peabody et Sherman : les voyages dans le temps (3D)

Au cœur du temps ! En adaptant pour le grand écran le dessin animé créé par Ted Key et diffusé dans le show télévisé Rockyland Bullwinkle Show dans les années 1960, le réalisateur Rob Minkoff (Le Roi Lion) nous entraîne dans une sorte de « retour vers le futur » qui ne manque ni de chien ni de mordant. Et pour cause…

Monsieur Peabody (voix de Ty Burrelle en VO, Guillaume Gallienne en VF), chien à lunette et père adoptif de Sherman (Max Charles en VO, Jules Timmerman en VF), un petit garçon de « compagnie » timide et manquant d’assurance, est un génie, un surdoué dans tous les domaines. Un vrai… cador un peu cabot qui, pour aider Sherman à apprendre l’Histoire, a construit une machine à voyager dans le temps, le Chronomat. Forcément, il va y avoir un grain de sable dans les rouages de la machine. En l’occurrence, Penny (Ariel Winter en VO, Garance Pauweles en VF), camarade de classe de Sherman et vraie chipie.

Pour se faire « mousser » aux beaux yeux de Penny, Sherman, qui n’a pas inventé le bidon de deux litres, lui dévoile le secret du Chronomat. Et voilà les deux mouflets entraînés à travers les âges, au risque de perturber l’Histoire et de ramener à notre époque George Washington, Leonard de Vinci, Agamemnon et même Spartacus/Kirk Douglas…

L’Histoire – revue et corrigée – en s’amusant ! De l’Egypte ancienne à la Révolution française, en passant par la Grèce antique, le Cheval de Troie et la Renaissance italienne, Rob Minkoff signe un voyage dans les couloirs du temps loufoque, tonique, empreint d’humour et de « culture générale » qui pourrait même redonner le goût de l’Histoire aux plus jeunes.

Tarzan (3D)

Le Roi de la jungle ! Depuis les premières aventures de Tarzan imaginées par Edgar Rice Burroughs et publiées sous forme de feuilleton dans des magazines en 1912 et 1913, on ne compte plus les adaptations cinématographiques (la première date de 1918, film muet de Scott Sidney avec Elmo Lincoln dans le rôle-titre), séries télévisées, dessins animés et « dérivés ».

Quinze ans après le médiocre Tarzan, dessin animé estampillé Disney, c’est l’Allemand Reinhard Klooss (Animaux et Cie) qui signe une nouvelle version dessin animé de « l’homme singe » seigneur de la jungle.

Dans un superbe 3D coloré, le réalisateur nous « envole » de liane en liane aux côtés du héros de légende – et bien sûr de Jane, mais sans Cheetha, zappée et remplacée par des gorilles – dans une sorte de « Tarzan et la météorite perdue ». Une météorite source d’une énergie colossale que convoite le dirigeant de Greystoke Energies, le cupide William Clayton. Pour protéger sa « famille » gorille, Jane et l’environnement, Tarzan va devoir faire appel à son instinct « animal » et à son courage…

Jungle fever ! Une chose est sûre : ici, on n’est pas chez Disney. Pas de gags appuyés et, surtout, pas de chansonnettes niaiseuses, mais un vrai film d’action et de suspense spectaculaire, non sans touches d’humour, pour petits et grands.

La grande aventure Lego (3D)

Aventures de jeunesse ! C’est bien connu, l’imagination créatrice des enfants est débordante. A même le sol de leur chambre, ils sont capables de créer tout un monde à partir de simples pièces détachées, comme celles notamment de la marque Lego, jeu de construction qui n’a cessé d’évoluer au fil des années.

Partant de là, Phil Lord et Christopher Miller, utilisant les « briques » et les personnages de la marque, nous offrent un voyage fantastique, plein d’inventivité et de références cinématographiques, dans un dessin animé aux couleurs chatoyantes façon « bonbons berlingots », et nous entraînent dans le monde de Lego aux côtés d’Emmet, petit personnage anodin qui, avec l’aide de « Yoda », « Batman » et quelques autres va devenir héros malgré lui et empêcher le tyran Lord Business de prendre le pouvoir de la ville de Bricksburg…

Un voyage fantastique au cœur de l’univers Lego, tout droit sorti de l’imagination fertile d’un enfant solitaire jouant dans la cave de la maison familiale et qui espère qu’un jour son père se joindra à lui.

Au final, un dessin animé étonnant mené à cent à l’heure et auquel Will Ferrell, Morgan Freeman et Liam Neeson, pour ne citer qu’eux, ont prêté leurs voix. C’est dire si cette semaine il y a de… l’animation sur les écrans !

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