A site extraordinaire, moyens extraordinaires. Sur le Mont, quand on veut faire des travaux, difficile de se passer d’un hélicoptère. Après la restauration de l’Archange qui avait nécessité les services d’un pilote chevronné, c’est désormais le chantier du Cloître qui se déroule en partie dans les airs. A raison d’une centaine de rotations dans la journée, c’est ainsi que sont évacuées quotidiennement 50 tonnes de dalles de pierres et de gravats, par sacs de 500 kilos.
Le Cloître n’avait pas connu pareils travaux depuis 1881. Mais en 136 ans, les moyens techniques ont, heureusement, évolué. “Sans hélicoptère, le chantier n’aurait pas lieu, ça serait hors délai, humainement il faudrait tout descendre à la main, ce n’est même pas pensable”, explique Philippe Besnard, chef de chantier.
Ce chantier devrait durer un an. Les Centres des Monuments Historiques (CMN) avaient lancé en 2016 sur internet une campagne de financement participatif pour réunir une partie des 2,2 millions d’euros nécessaires à sa réalisation. Ces travaux visent à restaurer pierres et colonnades et à remédier à “un problème d’étanchéité” de cette terrasse “entre ciel et mer”, selon le CMN.
Le plancher des allées du Cloître va notamment être abaissé de 20 cm pour retrouver sa hauteur initiale, celle qu’il lors de sa constuction au XIIIe siècle. Ceci afin d’empêcher les visiteurs de s’appuyer sur le colonnades pour pouvoir apercevoir le ciel. Un détail mais qui a toute son importance car les milliers de visiteurs qui s’appuient chaque année sur ces colonnes contribuent à leur usure.