Avec la fusion des régions qui entre en vigueur le 1er janvier, les indemnités de certains élus pourraient mécaniquement augmenter. Parfois très fortement, puisqu’elles varient en fonction de la population de la région gérée. Conseillers, vice-présidents, présidents… Qui touche(ra) combien ? Explications.
Avec l’entrée en vigueur de la fusion des régions françaises le 1er janvier 2016, la question de la rémunération des conseillers régionaux se pose. Les indemnités des élus régionaux dépendent en effet de la population de la région gérée. En revenant de 22 à 13 régions, la plupart des régions ont changé de périmètre et accueilleront, mécaniquement, plus d’habitants. Les indemnités de certains élus pourraient fortement augmenter.
Ce début d’année 2016 sera marqué par le casse-tête mathématique auquel ne pourront pas échapper les présidents des nouvelles grandes régions, qui ne sauraient prendre le risque politique de valider des revalorisations massives d’indemnités dans un contexte de morosité économique et de finances publiques locales malades. Ici et là, déjà, des têtes de liste ont indiqué vouloir «baisser» les indemnités perçues par les élus de leur région. La nouvelle majorité Les Républicains-UDI-MoDem, emmenée par Philippe Richert, dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine évoque une baisse «de 20 à 30%» des indemnités pour les élus. En Auvergne-Rhône-Alpes, le futur nouveau président de région Laurent Wauquiez, a fait savoir, lui aussi, que sa première mesure serait de baisser le montant des indemnités des élus.
Pour l’instant, impossible de savoir si les baisses potentielles annoncées compenseront les hausses mécaniques. En attendant, nous vous expliquons comment sont calculées les indemnités des conseillers régionaux, ainsi que celles des vice-présidents et des présidents de région. Et nous avons identifié quels élus de quelles régions pourraient voir leurs indemnités le plus augmenter.