Un site internet étrange autant que mystérieux annonce la candidature prochaine à l’élection présidentielle d’un ou d’une M. Il s’agirait de Michèle Alliot-Marie, la dame fermée, qui veut diriger le pays à coups de trique. On reparle de Michèle Alliot-Marie, cette dame pète-sec au visage fermé qui peut éloigner des loups d’un enclos de de brebis juste en fixant les loups dans les yeux.
Elle est en politique depuis la création de la politique, a bossé avec Edgar Faure et Jean-Pierre Soisson, après s’être opposée à Henri IV et avoir participé à la décoration de la grotte Chauvet. MAM, c’est une femme à poigne, elle a dissous le club de supporters ultra les Boulogne boys, a renforcé la loi sur les chiens dangereux, elle s’en prend aux hooligans et aux pitbulls, si on l’envoie à Raqqa, en quatre jours, il n’y a plus un barbu. Robocop à côté de MAM c’est Alexandre Jardin qui lit des poèmes à une fille en prépa littéraire. Et puis, elle a cette élégance prout-prout qui fait qu’elle pourrait débouler au Club Med en tailleur Chanel, et dans un sauna naturiste avec un carré Hermès qui lui cache la perruche.
Michèle Alliot-Marie a donc bien vécu, elle a 70 ans dont 69 et demi de carrière, moi à sa place, là, je serais dans mon pieu à écouter Poirette en me disant “MMhh, quelle voix suave et virile, je me demande si le physique suit” (la réponse est non). Mais pas elle, car en politique, on ne s’arrête jamais, en 2058 Macron sera toujours en train de tenter de devenir président, avec Brigitte, 120 ans, qu’il déplacera à l’aide d’un système de poulies à roulettes.
Et MAM vient de sortir son livre-programme et de remettre en réserve de Les Républicains…. “Il faut un cap, une vision, une ambition pour notre pays, pour rendre à la France sa grandeur”, insiste-t-elle, sans se déclarer officiellement candidate à l’élection présidentielle. Michèle Alliot-Marie propose non pas “un catalogue de 100 ou 1.000 mesures qui ont de bonnes chances de n’être jamais mises en oeuvre une fois passées les élections” ni “des recettes miracles”, mais plutôt “une grille de lecture”, en plaidant pour “une refondation sociale” tant dans l’entreprise qu’en politique. Elle a annoncé mardi qu’elle avait “décidé de se mettre en réserve du parti Les Républicains”, sur fond de rumeurs insistantes quant à sa candidature à l’élection présidentielle de 2017.