De la colère de Jardin à l’arrogance de Le Maire…

« Vous avez écrit une brique, je vous en apporte une autre ». Une brique… de lait survole alors le plateau jusque sur les fiches du candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire. L’écrivain Alexandre Jardin, qui lui fait face fulmine. Invité à venir débattre avec lui pendant l’émission politique de France 2, il fait référence au programme du candidat qui se présente en effet sous la forme d’un pavé de 1 012 pages.

« Je vous ai écouté depuis le début, avec énormément de colère » poursuit-il. Ce soir là, la colère sourde d’une majorité de Français, qui gronde contre son personnel politique, jugé carriériste, technocrate ou déconnecté des réalités, incapable de régler leurs vrais problèmes, s’est trouvée un porte-parole.

La brique de lait n’a pas été choisie au hasard : c’est un produit de la marque « C’est qui le patron », dont le prix est fixé par le consommateur. Vendu 99 centimes le litre, le lait qu’elle contient en rapporte 39 au producteur. L’accord passé fin août par les agriculteurs avec le géant Lactalis avait fixé le prix du litre de lait à 27,5 centimes en moyenne sur 2016… Pas assez pour vivre, avait commenté un grand nombre d’entre eux.

Alexandre Jardin n’est pas seulement un écrivain au tempérament bouillonnant, il est également le créateur de Bleu Blanc Zèbre, un mouvement citoyen qui regroupe 200 opérateurs de la société civile tels que des associations, fondations, acteurs des services publics, mairies, mutuelles ou entreprises, qui réalisent « une action efficiente permettant de résoudre un problème de la société en impliquant les citoyens dans sa résolution ».

L’homme continue, le doigt pointé sur son interlocuteur : « Vous étiez sept sur le plateau du débat l’autre jour (le premier débat de la primaire de la droite, Ndlr), aucun d’entre vous n’a eu l’humilité de dire qu’il voulait construire avec les Français. » Son pavé de lait dans la mare politique française entendait prouver que « ce sont les citoyens qui fabriquent les solutions ». À bon entendeur…

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