Cela ne pouvait plus durer : aucun endroit à Paris où se promener ou bronzer à poil ! Sous l’impulsion de « plusieurs personnes du milieu associatif naturiste » – ainsi le relate Le Figaro -, David Belliard, le coprésident du groupe écologiste et conseiller de Paris du XIe arrondissement, a proposé à cette intention l’expérimentation d’« un espace récréatif ». « Les berges de la Seine, tout ou partie de parcs comme celui de Vincennes, de Boulogne ou des Buttes-Chaumont » : pour David, « tout est possible ! »
On connaissait le reniement de la défense de la nature et des animaux par les écologistes devenus de fervents mondialistes et que François Hollande a promus ministres du Logement et de l’Habitat durable. Voilà maintenant ces champions de l’habillage en béton de nos banlieues et de nos campagnes pourvoyeurs du déshabillage humain urbain !
Il paraît, donc, que cette lubie répond à un « besoin ». Celui des naturistes parisiens, d’abord. Peut-être bien pour satisfaire les non-aquatiques que la piscine naturiste du 12e arrondissement n’attire pas, fréquentée par une « population majoritairement masculine », lit-on sur son site…
Celui des touristes, ensuite. Paris sans naturistes, Paris ne serait pas Paris, c’est bien connu.
Un besoin, aussi, pour les non-textiles dans la dèche, « qui n’ont pas les moyens d’aller dans des centres », selon le vice-président de l’Association pour la promotion du naturisme en liberté, Jacques Frimon. Hors de prix, en effet, les campings, tout comme les immenses portions de plage que tout le monde connaît pour leur être « réservées », en particulier celles de l’Atlantique, prises d’assaut chaque été depuis des lustres et des lustres.
Enfin, la palme des arguments massues revient au conseiller de Paris, qui voit dans ces lieux parisiens qui existent déjà – on est heureux de l’apprendre – mais « sauvages » « un vœu de valeurs, de tolérance et de respect ».
Mazette, jusqu’où vont-elles se nicher, ces chères valeurs, on n’aurait jamais cru ! Encore mieux : très énervé face à l’opposition de l’UDI-MoDem, « les gens peuvent s’habiller comme ils le souhaitent, et donc de choisir de ne pas s’habiller » ! Alors, étendons la nudité partout : dans les rues, au bureau, au restau. Il y a bien le Bunyadi, qui a fermé à Londres pour s’implanter en septembre à Paris et qui fermera… en octobre. Un concept naturiste « éphémère », comme c’est moderne !
Éric Azière, président du groupe UDI-MoDem au Conseil de Paris, enfonce le clou en qualifiant cette proposition de « démentielle » et de porte ouverte à « un tas de revendications communautaristes ». Sauf qu’en la matière, et pour d’autres minorités, les mairies n’ont de cesse d’y pouvoir. L’esprit libertarien à son apogée. Les libertés individuelles poussées jusqu’au délire. Bref, concrètement, comment ça va se passer, le nudisme dans Paris ?
Il n’est évidemment pas question de « parquer ou de grillager » les adeptes du plus simple appareil, nous dit Frimon… Mais alors, les « textiles » pourront les voir, les croiser ? S’asseoir à côté, comme dans les zones définies par la mairie de Munich, en 2014 ?
Entre culs nus, migrants, voilées et burqas, si Anne Hidalgo retient la proposition, l’ambiance va être chaude, l’été prochain, dans nos parcs parisiens ! « Paris, c’est une blonde qui plaît à tout le monde », chantait Mistinguett. Il fera donc beau voir…
Caroline Artus – Boulevard voltaire