Une exposition Jacques Attali au Louvre

Cela pourrait donner des idées à BHL quand il se lassera de provoquer le chaos au Moyen-Orient :

pourquoi donc parler de Jacques Attali dans La Tribune de l’Art ? C’est que Jacques Attali, qui prévoit l’avenir et a une opinion sur tout, prétend également jouer au commissaire d’exposition (sous le titre, non moins ridicule, de « conseiller scientifique »). Et c’est le Louvre qui lui ouvre grand ses portes pour une exposition tirée de son livre « Une brève histoire de l’avenir », les deux commissaires portant ce titre étant Jean de Loisy et Dominique de Font-Réaulx.

Nous avons donc, préalablement à l’exposition, tenté de lire cet ouvrage. Nous avons renoncé, avouons-le honteusement, tant la prose de Jacques Attali est indigeste. Il s’agit d’un gloubi-boulga écœurant dans lequel le Mage, sans jamais rien démontrer ni de ses hypothèses, ni de ses conclusions, assène des prévisions pour les cinquante prochaines années. Et pour impressionner davantage le lecteur crédule, tout devient « hyper » sous la plume de Jacques Attali : hyperconflit, hypernomade, hypermétropole, hyperempire, hyperdémocratie, mais c’est surtout son moi qui est hypertrophié…

L’exposition du Louvre est à l’image de ce livre… Un mélange d’art de toutes les époques, relié par une prose prétentieuse et vaine3, à laquelle personne ne comprendra rien mais que tout le monde fera semblant de trouver très intéressante, et très audacieuse, car ils auront trop peur de passer pour des hyperimbéciles. Le signataire de ces lignes est hypermodeste et il ne reculera pas devant ce risque, car il n’a vraiment hyper rien compris. On verra donc des objets archéologiques mésopotamiens (venant du Louvre) confrontés à une maquette d’architecture datée de 1989 par Eilfried Huth et Günther Domenig, non loin d’une tapisserie d’après Fernand Léger, d’œuvres de Peter Cook ou de Tomás Saraceno. Tout cela est censé illustrer le chapitre « L’ordonnancement du monde » (ill. 1), mais on est hyperdubitatif. Il ne s’agit plus ici d’inclure quelques œuvres contemporaines au sein des collections anciennes. Il n’est même pas question d’une exposition transversale qui aurait un vrai propos. Le Louvre nous présente désormais une exposition d’art contemporain avec un peu d’art ancien dedans, ce qui est très différent. Le parcours se poursuit sur le thème « Instruments de l’échange ». On y voit des monnaies anciennes, un scribe assis égyptien, une Corde à proverbes du Congo. Mais cette fois, pas d’art contemporain. On ne sait pas trop pourquoi, tout comme on ne sait pas trop pourquoi il y a cette section, pas davantage qu’on ne saisit la raison d’être de la suivante, Les Jardins, où on peut admirer un Jeff Koons non loin deL’Allégorie de la Richesse de Simon Vouet. Les expositions du même genre du Musée d’Orsay (« Sade », « Masculin-Masculin »…), malgré le vide abyssal du propos, permettaient de découvrir parfois des œuvres peu connues, rien de tel ici puisqu’une grande partie vient des collections du Louvre. C’est hyperdécevant. Lire la suite !

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38 Comments

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  • 0 / 10
  • jejomau , 27 septembre 2015 @ 9 h 05 min

    hypermaçon, hyperdingo…..

  • Anastasy , 27 septembre 2015 @ 9 h 29 min

    Attali, contrairement à son co-religionnaire BHL, ne fait pas déclencher de guerre !

    il se contente de taper dans les boites !

  • Paul-Emic , 27 septembre 2015 @ 9 h 50 min

    Il illustre bien la phrase d’Audiard
    “un con ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait”

  • gascon , 27 septembre 2015 @ 10 h 27 min

    “Labeur, entreprise, dévotion d’une extrême audace ! d’une périlleuse délicatesse ! Le commentateur frissonnant se risquait encore plus oultre… mais alors, perlant d’angoisse ! jusqu’au Saint des Saints ! jusqu’au Trésor même ! jusqu’au style ! au reflet de Dieu ! jusqu’aux frémissements de la Forme chez ces Messies de la Beauté ! Après quelles pieuses approches ! Quel luxe inouï de préambules !… Que de fragiles pâmoisons !… Ah ! Si l’on me traitait de la sorte, comme je deviendrais impossible ! Regardons-le travailler… Bientôt [162] chancelant… tout ébloui… notre guide se reprend encore… défaille. Les mots viennent à lui manquer… Haletant, il nous demande si nous pouvons encore le suivre… endurer tant de splendeurs… Somme-nous dignes ?…”

    Bagatelles pour un massacre – Louis-Ferdinand Céline-

  • VonVon , 27 septembre 2015 @ 13 h 15 min

    Ras le bol de ce mage qui donne son avis sur tout et fait la morale à tout le monde.
    il prétend tout savoir alors qu’il ne fait que s’enrichir sur notre dos…
    qu’on cesse donc de lui demander sans cesse son avis…

  • un français en colère , 27 septembre 2015 @ 13 h 39 min

    Même si il expose ses c……s, je ne me déplacerais pas. Il me fait vomir.

  • Atarisuperpong , 27 septembre 2015 @ 14 h 19 min

    Infecte et grotesque…Attali est l’ un de ces cafards bien français qui tente désespérément de passer pour un sphinx.
    Un visage à l’image de ces ratiocinations: une vilaine grimace.

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