Le Brésil a rejeté le 26 août l’aide proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie. C’est ce qu’a annoncé un haut dirigeant brésilien, demandant au président français Emmanuel Macron de s’occuper de «ses colonies» et le raillant pour l’incendie de Notre Dame de Paris survenu le 15 avril : «Nous remercions [le G7 pour son offre d’aide], mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l’Europe», a fait savoir Onyx Lorenzoni, chef de cabinet du président Jair Bolsonaro sur un blog du portail d’information G1. Emmanuel Macron avait précédemment annoncé une aide de 20 millions de dollars du G7 aux pays d’Amazonie.
Dans une allusion à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame Paris, Onyx Lorenzoni a encore précisé : «Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays ? […] Il a beaucoup à faire chez lui et dans les colonies françaises», a-t-il encore asséné à propos des départements et territoires d’outre-mer dont fait partie la Guyane qui partage une frontière avec le Brésil. Et de conclure : «Le Brésil est une nation démocratique, libre et n’a jamais eu de comportements colonialistes et impérialistes comme c’est peut-être l’objectif du Français Macron. D’ailleurs, avec un fort taux interne de rejet.»
Le même jour, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a lui-même pourfendu la proposition d’Emmanuel Macron en tweetant: «Nous ne pouvons accepter qu’un président, Macron, lance des attaques déplacées et gratuites contre l’Amazonie, ni qu’il déguise ses intentions derrière l’idée d’une “alliance” de pays du G7 pour “sauver” l’Amazonie, comme si c’était une colonie.»