Selon “L’Humanité”, Muriel Pénicaud aurait réalisé en 2013 une plus-value de 1,13 millions d’euros sur la vente de ses stock-options en tant que dirigeante de Danone. Elle aurait profité de la remontée de l’action en bourse après l’annonce de 900 suppressions d’emplois du groupe en Europe.
Plus d’un million d’euros en une journée, c’est l’opération financière qu’aurait réalisée Muriel Pénicaudle 30 avril 2013. L’actuelle ministre du Travail officiait alors en tant que directrice général des ressources humainres chez Danone. La direction du groupe avait en effet annoncé le 19 février 2013 la “suppression d’environ 900 postes managériaux et administratifs répartis dans 26 pays européens”. Une décision aussitôt suivi d’effets sur les marchés financiers. À l’époque, la cotation de l’action située en dessous de 52 euros pour le titre Danone, passe à 55-60euros en avril-mai. Selon L’Humanité, Muriel Pénicaud aurait alors choisi de faire valoir ses stock-options, dès l’expiration du délai de garde de quatre ans imposé par Danone.
Un bénéfice boursier de 60% ?
La santé financière du groupe est pourtant plutôt bonne au moment de la restructuration. Danone bat des records de chiffre d’affaires, en passant la barre des 20 milliards d’euros en 2012. Mais pour le PDG du groupe Franck Riboud, la marge du groupe de 3 milliards d’euros avant impôt est insuffisante. Il note également un recul des ventes de 3% en Europe. L’idée d’un plan de suppression d’emplois est donc lancée.