D’après une étude de l’INSEE, le bistrot, attribut inséparable du patrimoine français, est en voie d’extinction. Selon The Local, on comptait 34.669 bistrots en France en 2014. Par comparaison, dans les années 1960, il y en avait environ 600.000. Les chercheurs ont estimé que les troquets sont répartis sur 10.619 villes et villages français. Ce que signifie que 26.045 villes françaises se trouvent en zone de « no-bar ».
Dans certaines villes, la situation est devenue presque catastrophique: un habitant sur trois déclare que non seulement il n’y a plus de troquet près de lui mais qu’il n’y en a pas non plus dans les alentours. Certains spécialistes estiment que l’interdiction de fumer, l’urbanisation et l’augmentation des prix de l’alcool sont en cause.
La plupart des habitants affirment que les débits de boissons jouent un rôle central dans l’économie locale des bourgs. Dans les villes et villages, où il n’y pas de troquets, l’ouverture d’un tel établissement est attendue avec impatience.
L’étude effectuée par l’INSEE a établi qu’au cours des dix dernières années, environ 2.700 troquets ont fermé et seulement 2.200 ont ouvert. Cela veut dire qu’entre 2004 et 2014, 500 cafés ont fermé chaque année.
Les spécialistes conseillent aux bistrots de diversifier leurs services. Dans certains villages, les cafés assurent la cantine scolaire, les autres, grâce à leur connaissance de la région, sont en train de se convertir en «offices de tourisme». De très nombreux bars sont par ailleurs devenus des points relais où l’on peut récupérer ses achats faits sur Internet ou y recevoir ou déposer ses colis.