Selon les informations du « Monde », Adam Djaziri, qui a foncé sur des gendarmes le 19 juin, avait menacé la France d’un « bain de sang » le 29 mai.
Il est assez rare qu’un terroriste prenne le soin d’envoyer une lettre de menace aux médias trois semaines avant de commettre un attentat.
Selon les informations du Monde, les enquêteurs sont pourtant convaincus qu’Adam Djaziri, qui a précipité sa voiture contre un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Elysées, le 19 juin, est l’auteur d’un courrier promettant à la France un « bain de sang », adressé le 29 mai à plusieurs rédactions.
Les policiers ont rapidement fait le rapprochement avec un autre dossier : une lettre de menaces envoyées trois semaines plus tôt à plusieurs médias, qui avait déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire, le 31 mai. Mais rien ne permettait encore d’affirmer qu’Adam Djaziri en était bien l’auteur.
« Soldats du Califat »Ce n’est que trois jours après l’attaque, en exploitant l’ordinateur – très endommagé par l’explosion – retrouvé dans son véhicule, que les policiers découvrent un « fichier texte » intitulé « Message au peuple français de la part des soldats de l’Etat islamique ». Le document est identique, au mot près, à la lettre visée par l’enquête du 31 mai : le courrier a donc très probablement été rédigé par Adam Djaziri, ou en tout cas à partir de son ordinateur.
Le 29 mai, plusieurs médias avaient reçu par mail une lettre de huit pages accompagnée d’un photomontage comportant le drapeau de l’organisation Etat islamique (EI) et la formule « soldats du Califat » écrite à l’aide de munitions. L’image était complétée par la photo d’un fusil d’assaut, qui a été reconnu par les enquêteurs comme l’une des armes retrouvées dans le véhicule d’Adam Djaziri,…