La scène est racontée en détail par Le Parisien : il était un peu plus de minuit, dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque Luc Barruet, directeur de Solidarité Sida, a prononcé un hommage aux bénévoles du festival Solidays, qui se tenait tout le week-end à l’hippodrome de Longchamp (Paris XVIeme arrondissement). Juste avant la venue du groupe Deluxe, sur la grande scène du festival, il accueille sur scène Christiane Taubira. Celle-ci était présente sur le festival car elle avait été invitée, dans l’après-midi, à un débat autour du thème Rompre avec l’indifférence.
Sauf qu’à son arrivée sur scène, les réactions ne se font pas attendre : “Des sifflets, nombreux, suivis de festivaliers qui hurlent”. Parmi les protestations entendues : “Qu’est ce qu’elle fait là ?” ou “Pas de politiques !”. L’égérie du “peuple de gauche” explique alors qu’elle a rencontré les associations pendant plus de quatre heures ce jour là.
Toujours sous les sifflets, elle continue son discours avec une pensée dont elle a le secret : “J’ai envie de partager avec vous une parole amérindienne. Une fois tous les bruits seront contraires, tous les bruits du monde dans un seul endroit et je m’y trouvais parce qu’ils seront contraires dans ma maison. Et j’ai eu l’impression cet après-midi que c’était ma maison, comme c’était la vôtre où tous les bruits du monde seront contraires, c’est à dire les rires, les sourires, l’impatience pour cette cause que nous partageons ensemble, c’est à dire aussi l’exaspération parce que les choses durent. S’engager cela veut dire se donner en gage à la société, à une cause et c’est ce que vous faites, vous le faites dans l’affect et vous choisissez de faire de la fête non pas une parenthèse, mais un moment culminant où les énergies, la volonté se rencontrent. C’est ce que je salue ce soir.”
Ce discours un brin ténébreux “finit d’exaspérer le public”, rapporte le journal parisien.
Comme par hasard… le festival Solidyays a mis en ligne, la vidéo de son discours de l’après-midi, point celui du soir… (NDLR)
