Macronix, chef des armées ? Eh ben…

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Naguère, Michel Rocard (le mentor d’Edouard Philippe avant que ce dernier ne soit cornaqué par Juppé), alors Premier ministre, était allé voir nos troupes in situ lors de la première guerre du Golfe.

Devant un aréopage d’officiers, le petit doigt sur la couture du pantalon, il avait lâché avec gourmandise : « Moi, à l’époque de la guerre d’Algérie, j’étais dans le camp d’en face. » A savoir aux côtés des ennemis de la France, les égorgeurs du FLN. Il ne s’était pas trouvé un – un seul – petit sous-lieutenant pour sortir du rang et, sinon lui claquer le beignet, au moins lui signifier son écœurement…

Et aujourd’hui ? Macron en tournée de popotes chez nos soldats de l’opération Barkhane au Mali. Les photos et les reportages télé (dus à des journalistes triés sur le volet par l’Elysée, mais ça ce n’est pas de la censure…) nous le montrent, avec son regard fixe de dément ou de gestapiste de série B, posant bras dessus, bras dessous avec des officiers, des sous-officiers, des hommes du rang.

On nous dit : « Macron a soigné la forme et séduit les militaires. » Drôles de militaires qui, toute honte bue, accueillent au garde à vous un type qui est allé à Alger, en terre étrangère et à bien des égards ennemie, accuser la France d’avoir commis là « un crime contre l’humanité » ! Pas moins. Et, comme sous Rocard, il ne s’est pas trouvé un – un seul – soldat pour manifester contre ce crachat envers nos grands anciens…

On me dira : « Oui, d’accord, peut-être, mais c’est le chef des armées, les militaires lui doivent obéissance, ils ne peuvent mettre en danger leur carrière et leurs familles. » Eh bien, non ! Je me souviens, moi, de ces soldats français qui, pour défendre l’Algérie française, n’hésitèrent pas à tout sacrifier, leur carrière, leurs familles, leur liberté et jusqu’à leur vie.

Au Mali, pendant sept heures, Macron a fait le beau, posé pour les photos, déjeuné au mess, tapé la bise, offert des mangues, passé les troupes en revue, paradé avec Sylvie Goulard (alias « la Mère Goulard », européiste hystérique) et l’égrotant Le Drian…

On avait eu précédemment un officier général de gendarmerie (qui a depuis revu sa copie) se rallier à En Marche. On a toujours un ancien patron du RAID qui va se présenter sous l’étiquette macronesque. Et à Gao, des soldats, par ailleurs exemplaires dans leur engagement, se prêter au plan com de Macron. Bon appétit, Messieurs ! En ce qui me concerne, ce n’est pas, ce ne sera jamais mon président. Mais cela n’engage que moi, bien sûr…

Alain Sanders  – Présent

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