Clandestins, devenez policiers !

Le zèle cégétiste a largement pris le pas, médiatiquement au moins, sur l’afflux migratoire qui continue pourtant à animer nos côtes européennes. En Autriche comme ailleurs en Europe, les peuples plébiscitent massivement les partis de droite qui osent porter un discours radical sur la question migratoire. Partout, les forces de l’ordre dénoncent une surcharge de travail notamment liée à cet afflux ingérable et parfois fortement criminogène.

Mais contre ce réalisme (certes menaçant pour les idéologies multiculturelle et antiraciste), se dressent des oligarques nationaux, européens ou parfois même internationaux. Aux paroles moralisantes, ils joignent leurs actes destructeurs à bien des échelles.

La dernière « bonne » idée nous vient de Bavière : le ministre de l’Intérieur vient de lancer une campagne de recrutement de policiers… parmi les « réfugiés », clandestins ou non. Concrètement, tous les étrangers – entrés illégalement sur le territoire bavarois – pourront tenter leur chance pour rejoindre les rangs de la police, passeport en poche ou non.

Vous avez violé la frontière ? Rejoignez-nous demain pour la protéger. Le raccourci est à peine caricatural : rappelons tout de même que le rôle du ministre de l’Intérieur est notamment de protéger les frontières du pays.

Cette décision probablement peu populaire a été défendue à Nuremberg par le ministre en question, Joachim Herrmann : le but est tout naïvement de rehausser l’indice d’efficacité de la lutte contre la criminalité.

Pourquoi eux plus que des policiers autochtones qui connaissent leur pays, sa culture, ses règles et sa population ? Parce que le fait que des policiers parlent la même langue que les migrants constituerait une aide précieuse dans le travail de la police régionale. Mais ce n’est pas tout : les migrants seraient plus à même de saisir la mentalité des autres migrants… Excusez les Européens d’être encore chez eux.

« Je suis optimiste, de cette manière nous pourrons améliorer notre aptitude à résoudre des crimes et à diminuer le risque de conflits », a déclaré le ministre, s’empressant d’ajouter que cette mesure était une réponse aux échecs dans l’enquête sur des assassinats de migrants.

Le fait que cette mesure risque de faciliter toutes sortes de trafics à la barbe des autorités bavaroises ne lui a, semble-t-il, pas effleuré l’esprit. Nul doute pourtant qu’une partie du pays réel ait frissonné en l’apprenant.

Charlotte d’Ornellas – Présent

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