L’interview musclée que Jean Lassalle a donnée, le 25 mars, à la chaîne KTO, « première chaîne d’information (catholique) de France », n’aura évidemment échappé à personne ! Il est d’ailleurs regrettable que, comme sa consœur BFM TV, elle ne la diffuse pas tous les quarts d’heure et ne décortique pas jusqu’à plus soif un tel événement qui, en outre, s’est terminé par le chant des partisans psalmodié par la voix rocailleuse de notre nouveau grand homme.
Voilà un candidat à l’élection présidentielle qui parle d’or et a la carrure de ces paysans de France dont le bon sens n’a d’égal qu’une connaissance intime du peuple français, de sa nature profonde et de ses besoins, si réels et urgents.
On était content de l’apercevoir enfin et de le laisser nous enchanter de sa passion pour la France, avec trois journalistes qui le laissaient poliment parler et développer ses arguments, tous marqués au coin du bon sens et de la volonté d’aboutir.
Vite un lundi soir de débat avec ce « sous-candidat », comme il se nomme, face au monde politico-judiciaro-financier et à l’« infobésité », les concours d’apparence, la déferlante des images, le règne de la télé-réalité et de l’« infotainment » (mêlant information et divertissement), les « spindoctors » spécialistes dans l’art de raconter des histoires (« storytelling »), comme le dit si à propos Alain de Benoist, récemment interviewé sur Boulevard Voltaire.
Que dit-il ?
Macron ? Une « bulle financière » ! Voilà une définition enfin claire.
La ruralité ? Une ruine à reconstruire.
La démocratie en France aujourd’hui ? Une dictature de type vichyste.
La représentation nationale imposant le oui après le non du référendum du peuple français sur l’Europe ? Une trahison de la démocratie que seuls lui et feu Henri Emmanuelli n’ont pas votée.
L’Europe ? L’Europe des nations et la cessation des cadeaux à Bruxelles et de la vente à un euro symbolique à l’Allemagne, qui s’est remise au charbon, de 20 % de notre électricité nucléaire.
La France ? Redonner confiance et moraliser la vie publique.
Le mille-feuille territorial ? Supprimer les régions impersonnelles et hors-sol qui, par leur étendue, obligent les fonctionnaires à passer le plus clair de leur temps en voiture, recréer les provinces comme le souhaitait le général de Gaulle, rétablir les communautés de communes « premier jet » et redonner aux maires les moyens d’administrer leurs communes.
L’emploi ? Créer 20.000 emplois d’artisans dès la première année.
Les mères porteuses régularisées par madame Taubira et la possibilité de commander un enfant aux yeux bleus en Californie ? La marchandisation de l’enfant et l’eugénisme nazi.
La convivialité ? Le bistrot des villages.
On n’en finirait pas d’écrire à son propos tout « ce qu’il ne faut pas dire » aujourd’hui, mais qui fait carrément du bien à entendre et nous sort des caleçons de soie de l’un, des emplois fictifs de l’autre, des fonds colossaux ramassés pour s’esbaudir sur des scènes ultra-médiatisées et bidonnées, et de toute cette boue politico-mafieuse dans laquelle se vautrent nos pseudo-élites.
Et puis (cerise sur le gâteau) Jean Lassalle nous dit qu’il n’a pas eu le temps de faire beaucoup d’études et qu’il a davantage appris de son père et de son grand-père. Voilà une vraie garantie présidentielle !
François Gex – Boulevard Voltaire