Le grand chef ! Tout commence dans une « usine » à bébés.A la base, tous les poupons ont le même destin : faire des areuh-areuh, se faire talquer le popotin, se faire chatouiller et se faire dorloter dans une famille aimante. Tous ? Non. Les moins rigolards, ceux qui n’éprouvent aucune sensation lorsqu’on leur fait guili-guili ou qu’on leur fait risette, ceux-là sont promus « cadre » dans l’« entreprise » et sont envoyés en mission sur terre. C’est ce qui arrive à Baby Boss, marmot au tempérament d’un Macron en gestation et qui a un « melon » gros comme ça !
Lorsque Baby Boss, pimpant comme un sou neuf, arrive dans la famille de Tim, fils unique de sept ans chouchouté par ses parents, c’est certes la joie dans la demeure, excepté pour Tim plutôt jaloux que ce petit frère accapare l’attention de ses parents à ses dépens. Lesquels parents, tout amour, ne se rendent pas compte que Baby Boss n’est pas un bambin comme les autres. Seul Tim comprend que le petit baigneur n’est pas un « lardon » comme les autres. Et pour cause : Baby Boss, costar-cravate, montre au poignet, parle comme un adulte, lit le journal, préfère les sushis au biberon et a plus de jugeote qu’un petit pois. Pour lui, pas question de suçoter une totoche ni de siester sous la couette. Pas question non plus de lui faire gouzi-gouzi sinon il vous regarde avec l’air pincé d’un maître d’hôtel d’un grand restaurant à qui on demande s’il y a des sardines à l’huile au menu dégustation.
Leader né, pour obtenir le poste de cadre qu’il convoite, il doit déjouer les plans machiavéliques de la société Toutou and Co. Passée la période d’affrontement, Tim et Baby Boss vont s’apprécier, mettre leurs ego de côté et s’unir pour que la mission de Baby Boss soit une réussite et qu’il accède au poste désiré. A moins que l’amour familial ne change la donne…
Le Kid ! Réalisé par Tom McGrath (Madagascar) pour le compte des studios DreamWorks, et librement inspiré d’un livre pour enfants de Marla Frazee, ce Baby Boss, dessin animé plutôt bon esprit, devrait faire sourire les plus grands mais il n’est pas sûr qu’avec son côté « sérieux », touffu et trop « adulte » – sans oublier sa durée : 1 h 40 – il en soit de même avec nos chères têtes blondes. Et ce, même si, comme Baby Boss, on leur jette quelques billets verts.
Photo en Une: C’est qui le patron ? « Bébé » Macron ? Non, Baby Boss !
Pierre Malpouge – Présent