La profanation régulière des tombes chrétiennes et le saccage répétitif du mobilier liturgique de nos églises – en des proportions bien plus considérables que les actes de vandalisme dont sont régulièrement victimes les autres confessions – n’alarment plus personne en haut lieu.
Perpétuellement campé aux abonnés absents lorsqu’il s’agit de défendre les minorités chrétiennes persécutées en terre d’islam, au point de taire la religion chrétienne des 21 Égyptiens décapités en Libye par les barbares de l’État islamique, le gouvernement de François Hollande manifeste, avec la complicité de nos élites politico-médiatiques, une sourde hostilité à l’égard du fait chrétien en France.
La profanation régulière des tombes chrétiennes et le saccage répétitif du mobilier liturgique de nos églises – en des proportions bien plus considérables que les actes de vandalisme dont sont régulièrement victimes les autres confessions – n’alarment plus personne en haut lieu. Dans le même ordre d’idées, la complaisance persistante dont font preuve les responsables de gauche à l’égard du mouvement Femen n’est certainement pas étrangère à l’activisme antichrétien de ces féministes radicales, qui multiplient en toute impunité les coups d’éclat militants, de préférence perpétrés dans le sanctuaire sacré de nos églises ou de nos cathédrales.
Déposé au détour d’une loi Macron déjà attentatoire au respect du repos dominical, l’amendement socialiste visant à supprimer dans les départements d’outre-mer cinq des six fêtes chrétiennes inscrites au calendrier civil, au profit de fêtes musulmanes ou hindoues, est passé presque inaperçu… Nos idéologues socialistes n’hésitent pas davantage à s’abriter derrière le sacro-saint principe de laïcité pour conserver un mutisme obstiné lors des grands rendez-vous du calendrier chrétien ou pour bannir la présence de crèches dans les lieux publics, alors que, dans le même temps, ils ne mégotent jamais leurs sympathies intéressées à l’égard des communautés juive ou musulmane lors de la célébration de leurs fêtes religieuses.
Que dire, enfin, de ces atteintes anxiogènes portées continuellement à l’intégrité de nos églises, qui sont détruites chaque année à un rythme soutenu ou qui se dégradent inexorablement, faute d’une politique suffisante d’entretien !
Éprouvant une insécurité culturelle endémique, dans une France abandonnée aux vents mauvais de la mondialisation, de la dérégulation et de l’immigration massive, nos compatriotes sont plus que jamais en quête de repères identitaires. Tout en refusant ces réformes libérales-libertaires (gender, loi Taubira, PMA-GPA, euthanasie…) qui voudraient nous imposer une conception mercantile de l’homme contraire au bien commun et à la dignité intangible de la personne humaine, les Français appellent en réalité de leurs vœux une alternance idéologique radicale qui tournerait enfin le dos à cette christianophobie d’État que la gauche s’applique méthodiquement à banaliser dans l’espace public.
L’humanisme chrétien demeure cette composante impérissable de notre héritage historique qui concourt plus que jamais à façonner aussi bien notre identité collective que notre socle anthropologique. Plutôt que de trahir en permanence ce précieux legs, il nous appartient de le faire vivre sans cesse, dans le débat des idées comme dans l’action politique, afin de donner corps à cette identité charnelle d’une France dont les traits authentiques ne sauraient décidément se réduire au sempiternel modèle républicain et à son cortège de valeurs désincarnées.