Le 27 décembre 2017, Mathilde Basset, jeune infirmière en EHPAD, rentre chez elle épuisée, démoralisée, avec le sentiment que ses conditions de travail lui font trahir ses valeurs de soignante.
Elle lance sur Facebook un cri de colère pour dénoncer le manque de moyens, l’épuisement des soignants et la souffrance des personnes âgées, privées de contacts humains de qualité dans ce qui est devenu une véritable usine. Son message, repris par les médias, devient rapidement viral et ouvre le débat au niveau national.
Dans cet ouvrage, elle raconte le quotidien, les difficultés et les craintes d’une profession à bout de forces et d’équipes en sous-effectif dont la formation ne correspond pas à la réalité du quotidien des hôpitaux. Entre distribution de pilules et soins à la chaîne, seule infirmière pour plus de 90 patients, ayant le sentiment de bâcler le travail et de totalement négliger la relation humaine, la jeune infirmière, fraîchement sortie de formation et passionnée par son métier, se voit jour après jour devenir « stressée, stressante et maltraitante »… C’est la boule au ventre que, quelques jours plus tard, elle quittera son service.
Un témoignage bouleversant qui nous oblige à regarder en face la question du destin que réserve notre société aux personnes âgées et à ceux qui prennent soin d’elles.
Mathilde Basset, 25 ans, est infirmière. Après avoir exercé à l’Ehpad du centre hospitalier du Cheylard, en Ardèche, elle travaille en psychiatrie, en ville, dans un cadre associatif à mission de service public.