L’Ordre Souverain militaire hospitalier de Malte a annoncé mercredi matin 25 janvier la démission de son grand maître Fra’Matthew Festing. «Le Pape lui a demandé de démissionner et il a accepté» a déclaré à l’agence Reuters un porte-parole de l’Ordre. Les relations entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte étaient de plus en plus crispées ces dernières semaines. A l’origine de ces tensions : la démission, le 6 décembre dernier, exigée par le grand maître, du numéro trois de l’Ordre le grand chancelier, Albert Van Boeselager.
Suite aux tensions internes provoquées par ce limogeage, jugé brutal par certains, le Pape avait alors nommé une commission chargée d’enquêter sur cette affaire. Commission dont le grand maître avait rejeté la compétence évoquant le caractère “souverain” de l’Ordre puis remettant en cause l’intégrité de certains de ses membres. La semaine dernière, le Saint-Père avait clairement réitéré son soutien à cette commission d’enquête rejetant «toute tentative de discrédit» sur ses cinq membres.
Dans un communiqué publié mercredi après-midi, le Vatican confirme que le Pape François a accepté la démission de Fra’ Matthew Festing, et lui a exprimé «son appréciation et sa reconnaissance pour les sentiments de loyauté et de dévotion envers le successeur de Pierre, ainsi que la disponibilité à servir humblement le bien de l’Ordre et de l’Eglise». Le conseil souverain de l’Ordre de Malte doit se réunir samedi 28 janvier pour entériner la démission de son numéro un. Le gouvernement de l’Ordre est confié par intérim au grand commandeur, Ludwig Hoffmann von Rumerstein.
Radio Vatican
