Le terrorisme sexuel!

L’islamisme ne se rend pas seulement coupable de tueries. Il pratique aussi une autre forme de guerre : le terrorisme sexuel. Celui-ci prend deux visages qui, tel un Janus, sont intimement liés, l’un étant le revers justifiant l’autre : le premier consiste en un discours moralisateur vestimentaire, le second en tire les conséquences quant au respect de l’intégrité physique dû à la personne.

Le terrorisme sexuel prend, d’abord, la forme intellectuelle de l’apologie de la pudeur féminine. Pour être décente en public, la femme devrait non pas seulement habiller son corps mais le dissimuler le plus possible, certains considérant même qu’il lui faudrait cacher son regard. Pour masquer ses intentions ? Nombre de celles qui se soumettent à de telles prescriptions – souvent avec une fierté, elle, non-dissimulée – semblent sûres de donner ainsi des leçons de vertu. Une telle position revient à considérer que la vue du corps de la femme – même non dénudé ! – provoque immédiatement chez tout homme un irrépressible désir. Voilà le mâle réduit à des instincts primitifs qui le pousseraient inéluctablement à vouloir posséder physiquement la femme qu’il décide de regarder. Ainsi, le vêtement extérioriserait-il la vertu réelle de la personne et la morale profonde de l’être serait-elle enfermée dans l’apparence.

Le rejet viscéral de telles considérations est, par un raccourci manichéen, interprété comme une acceptation, voire une promotion de la débauche par la société occidentale. Or, ce ne sont ni le voile couvrant la tête et les cheveux ni la robe longue descendant jusqu’aux chevilles qui, en soi, la heurtent. Les religieuses ne portent-elles pas de telles tenues ? C’est la combinaison de deux revendications contradictoires qui la scandalise : la première met en avant (au nom d’une liberté individuelle) une singularité culturelle, la seconde instrumentalise (dans le cadre public) le souci d’égalité exploité dans le sens d’un égalitarisme entre l’identité du lieu et une pratique exogène. La tenue de la sœur catholique témoigne de son engagement spirituel ; en entrant dans le noviciat, puis en prononçant ses vœux, elle meurt au monde, elle sort de la politique et ne prétend pas y exercer de pression communautariste. À l’inverse, le vêtement islamiste exprime la volonté délibérée de transformer l’ordre social.

Il est tellement conçu comme un signe distinctif, à la fois une cuirasse et un étendard, qu’il serait permis d’abuser de la femme qui ne le porterait pas. Celle-ci, supposée sans honneur, ne serait pas respectable et donc à la disposition du premier venu. Outre que l’incontinence de certains hommes trouve là une justification prodigieusement perverse – le prédateur déclare sa victime coupable pour s’auto-justifier –, l’usage politico-militaire du viol, individuel et collectif, et de la réduction en esclavage ne peut être ignoré. Il est une arme pour terroriser les populations que l’islam cherche à conquérir, la femme ne pouvant y échapper qu’en se convertissant.

Dans la pratique, ce terrorisme physique ne prolonge pas nécessairement sa version culturelle. Mais il en est, dans une certaine herméneutique, la continuité logique. Si la majorité des médias jettent un voile pudique sur les viols dont le caractère ethnico-religieux est peu douteux, les faits n’en sont pas moins réels et de plus en plus nombreux en Europe. Qu’il soit fondé sur une supposée stratégie de conversion de la victime ou une théorie d’un « mariage » temporaire, le viol est pratiqué sans mauvaise conscience. Dans cette « morale », ce n’est pas l’acte lui-même (niant le consentement d’autrui) qui est visé, mais le sujet auquel il est imposé. Ce qui est interdit avec les musulmanes ne l’est pas avec les mécréantes. Celles-ci peuvent être réduites à des proies animalisées : du bétail, du gibier, de la viande à plaisir, du butin dont il est permis de se servir à sa guise.

En n’imposant pas de canalisation de la libido en dehors de l’union musulmane, l’islamisme attire à lui des hordes de combattants avides de défoulement. Il absout ses fidèles de leur dépravation dont il accuse, par ailleurs, la société occidentale. Cette schizophrénie permet au mâle musulman de se vautrer dans la luxure tout en s’estimant irréprochable et approuvé par son dieu. Cette idéologie permet d’obtenir une soumission sociale d’autant plus aveugle qu’elle autorise ses adeptes, en les libérant du sentiment de culpabilité, à pratiquer sur ses « ennemis » des actes sadiques.

G.B.

Guillaume Bernard, Maître de conférences HDR à l’Institut Catholique d’Études Supérieures.

Lu sur Islam et vérité

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