Aurélie au pays de la culture / Aurélie censure !

 

Par Isabel Orpy

« Le combat est long, il est compliqué, mais il doit avoir lieu » tonitrue la mascotte de Délit d’images, Aurélie Filippetti.

Souhaitant aller plus loin que la seule censure des vidéos antisémites ou négationnistes, la ministre de la Culture s’est emparée de l’affaire Dieudonné pour exiger que les hébergeurs suppriment toutes «vidéos intolérables» constituant des « attaques contre la dignité humaine. »

Et c’est encore Aurélie qui a osé clamer: «La liberté d’expression je la défends, je la promeus, … la liberté de création artistique”, ajoutant au passage que Dieudonné n’était pas un artiste. Certes, madame Filippetti connait fort bien les artistes, avec notre argent, elle en subventionne des milliers ! Cependant, il y a d’un côté les bons artistes, sachant plaire au pouvoir socialiste et de l’autre, les mauvais artistes. Les bons artistes ont le droit de s’exprimer et sont sponsorisés à cette fin, les autres sont réprimés, ostracisés, baillonnés… La liberté d’expression ce n’est pas pour tout le monde. Il y a un tri sélectif comme pour les ordures…

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 Le meilleur des mondes…

Bien pensée par Aurélie Filipetti et les siens, la  très prochaine loi Création prévoit  le transfert des pouvoirs de la Haute Autorité de diffusion des oeuvres ou HADOPI et de protection des droits sur Internet vers le CSA, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. La HADOPI a pour mission de promouvoir le développement de l’offre légale d’Internet et de surveiller l’utilisation licite des œuvres sur le web, d’ainsi les protéger des atteintes aux droits afférents et de réguler l’usage des mesures techniques de protection.

Toutefois, ce transfert des compétences de la HADOPI au CSA équivaut en fait à la création, fort insidieuse, d’une institution de contrôle de l’internet, au pouvoir absolu, pouvant décider du blocage des sites et hébergeurs.

Selon des critères politiques, politiciens, politisés… et policiers… les sites et hébergeurs auront  donc obligation de filtrer voire de totalement bloquer  contenus et services, sans même qu’ils soient déclarés illicites par un tribunal, sous peine de se voir eux-mêmes sanctionnés par un gel de leurs moyens financiers ou un blocage de leurs services.

C’est ainsi que se met en place une redoutable régulation technocratique, faisant  du CSA le maître absolu d’Internet. Il s’agit en l’espèce d’une question majeure quant aux libertés publiques, lesquelles s’amenuisent à une vitesse vertigineuse et fort inquiétante.

De plus, transférer la HADOPI au CSA est très dangereux pour la création. Cette loi tend  en fait à réprimer le partage d’œuvres culturelles sur Internet. L’autorité administrative ainsi crée vise à instaurer un climat de peur, intimidant les utilisateurs.

 Sachez le, ce n’est plus à vous de juger de ce qui est ou non visible, de regarder la vidéo de votre choix, Aurélie Filippetti le sachant pour vous, elle va décider pour vous !

En tant que ministre de la Culture, elle devrait se battre pour la liberté d’expression. Elle se bat pour la censure, pour la limitation du droit d’expression, à l’instar des régimes totalitaires. Quand la Culture décide de ce qu’on a le droit de lire, d’écrire, de voir, d’entendre, ce n’est  pas de la culture: c’est de la propagande !

Répression, contrôle des foules, manipulation de l’information, police de la pensée, pour éduquer ou rééduquer… Cela a un nom…

Censure rime si bien avec dictature…

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