On aurait tout dit de l’amour, et depuis fort longtemps. Pourtant, la rupture amoureuse n’avait pas retenu jusqu’ici l’attention des historiens. Sabine Melchior-Bonnet l’aborde en s’interrogeant sur ce qui fonde l’amour et le désamour, et sur la part que prennent, dans le tragique personnel, les codes de la culture et de la religion, le poids de la morale et l’arsenal des lois.
La rupture amoureuse engage une vision de la société et de la famille ; elle est aussi le conflit douloureux de la liberté et de la promesse. Durant des siècles, les hommes en ont eu le monopole, tandis qu’était imposé à la femme mariée un devoir d’obéissance. Aujourd’hui, alors qu’aucune norme juridique ou sociale n’empêche plus de se quitter, la fin de l’amour est-elle pour autant moins tragique ?
D’Héloïse et Abélard à Onassis et la Callas, en passant par George Sand et Alfred de Musset, les trahisons de Louis XIV ou le divorce de Lady Di et Charles, Sabine Melchior-Bonnet écrit le chapitre manquant de l’histoire du sentiment amoureux. Une histoire qui, nécessairement, finit mal.