Le dossier du glyphosate et plus globalement des pesticides revient sur la table avec l’arrivée d’un nouveau ministre à l’Agriculture. Didier Guillaume demande aux scientifiques de produire des études pour démontrer les effets des produits phytosanitaires controversés.
L’occasion de rappeler que, contrairement au glyphosate, certains produits ont fait l’objet d’études poussées, qui se recoupent et démontrent leur nocivité. C’est le cas du cuivre (Cu) et de ses dérivés, qui sont utilisés comme bactéricide et fongicide.
Les autorisations des produits cuivrés ont été reconduites en Europe en janvier dernier. La France s’y est opposée, mais n’a pas poussé la logique jusqu’à vouloir sortir du cuivre comme elle veut sortir du glyphosate en trois ans.
Pourquoi ? Certes, le cuivre n’a pas de substitut, mais le glyphosate non plus. Il est très utilisé en viticulture ? Les viticulteurs eux-mêmes tentent de trouver une alternative et réduisent drastiquement les quantités car il abime les sols. mais le cuivre bénéficie des homologations pour être utilisé en agriculture biologique. Cela lui donne une sorte de “brevet de respectabilité” qui mérite d’être débattu.