L’affaire Weinstein est certes sordide, mais elle cache manifestement quelque chose de plus sordide encore.
Il est évidemment répugnant qu’un homme soit incapable de se maîtriser et se jette sur une femme comme un prédateur.
Et c’est plus méprisable encore quand l’individu en question, manifestement pas exactement un Apollon, abuse de son pouvoir pour mettre des femmes dans son lit.
Ce dégoût qui nous prend en écoutant les révélations sur cette affaire Weinstein est du même ordre que celui qui nous prenait naguère avec l’affaire Strauss-Kahn.
Soit dit en passant, cela en dit long sur le respect de la femme dans notre civilisation décadente.
La civilisation européenne s’est distinguée par l’honneur rendu à la gent féminine, dont le type même réside dans les admirables romans de l’amour courtois de notre Moyen Âge.
Certes, tout n’était pas idyllique alors, mais les hommes, et spécialement les puissants, étaient invités à mettre leur force au service du beau sexe.
La Révolution fit de la femme une mineure.
Mais c’est surtout les dernières décennies qui ont laminé les restes de notre civilisation en matière de courtoisie.
Le féminisme a fait de la galanterie une insulte aux femmes. La révolution sexuelle a fait des femmes de la viande fraîche pour notre consommation courante. Il ne manquait plus que l’islam radical pour faire de la femme un objet asservi à son « propriétaire » et encagé dans une burka pour éviter d’exciter la convoitise du voisin.
De toute évidence, les femmes sont celles qui vont avoir le plus à souffrir de notre monstrueuse post-modernité – coincées entre le règne de la pornocratie et celui de la charia.
Cela étant, je crains que l’affaire Weinstein ne cache plus grave encore que ce triomphe de la bestialité.
Tout d’abord, parce que j’ai peine à croire la version journalistique de l’affaire.
Si j’ai bien compris, la plupart des plaignantes sont volontairement entrées dans la chambre du producteur. Par ailleurs, certaines ont commencé dans l’industrie pornographique ou dans la photo « osée ».
Je doute donc que toutes aient été agressées. Certaines au moins ont dû être des carriéristes acceptant de « coucher » avec un gros porc de producteur. Ce n’est évidemment pas plus honorable pour Weinstein. Mais ça l’est nettement moins pour les « victimes ».
J’ajoute que bien des choses me semblent étranges dans cette histoire. Un rapide coup d’œil sur internet permet de constater que les studios Miramax, rachetés par Disney en 1993, au prétendu « génial » Weinstein après de 15 ans d’existence, n’avaient produit avant 1993 que 8 films, dont aucun particulièrement connu.
Tout se passe donc comme si ce Weinstein avait été le prête-nom d’un autre (ou d’une organisation). Je ne connais pas assez le monde du cinéma pour savoir ce qui se cache derrière cette « success story » et derrière ce lâchage, mais je ne crois décidément pas la version des médias bien-pensants.
Enfin, le plus clair de l’histoire, c’est que le flicage des citoyens va s’aggraver. Ainsi la France va-t-elle promulguer une nouvelle loi sur le « harcèlement ». Qu’il faille une loi pour éviter que les hommes se comportent en animaux est déjà le signe que nous sommes entrés en barbarie. Mais tout homme pourra se retrouver en prison sur simple dénonciation, sans même pouvoir prouver son éventuelle innocence. Et le succès du compte « balance ton porc », qui invite très officiellement à la délation, n’est guère rassurant sur l’état de nos sociétés !