Les démoniaques de Mattias Köping

Ce mois d’Octobre 2016 a vu la sortie d’une petite bombe dans le milieu du polar : « les démoniaques » de Mattias Köping, qui fait très fort pour son premier ouvrage. Et encore une fois, ce sont les éditions Ring, qui n’ont pas froid aux yeux, qui ont édité le livre, enchainant, après le Guerilla d’Obertone et avant les bandes-dessinées de Marsault, les pépites littéraires. Autant vous prévenir : lecture interdite pour les moins de 18 ans. Et livre à ne pas mettre dans les mains de personnes sensibles ou fragiles. Car c’est d’une plongée dans le sordide et dans le dégueulasse qu’il s’agit.

Voici la présentation qu’en fait l’éditeur : C’est l’histoire d’une vengeance. L’histoire d’une fille qui affronte une bête. Son proxénète, son violeur. Son père.

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Drogues, meurtres, esclaves sexuelles, pédophilie. Au cœur d’un village qui borde l’autoroute, entre marécages lugubres et forêts profondes, un monstre se déploie. Depuis la Souille, son repère situé au cœur de la forêt, l’Ours dirige son clan d’une poigne de fer et repousse chaque jour les frontières de son empire criminel.
Sa fille Kimy n’a qu’une obsession : attendre froidement l’heure de la vengeance. Car si personne ne se souvient de son visage, nul n’oubliera sa colère.

Dès les premières lignes ( « Joyeux anniversaire salope, joyeux anniversaire salope ») le ton trash du livre est donné. Pour pousser la comparaison avec le cinéma, « Les démoniaques », c’est 8MM (avec Nicolas Cage) qui rencontre Scarface chez les Red necks Normands, avec Marc Dutroux dans le casting. Tant pis si ça ne vous parle pas, il faut lire le livre, un point c’est tout.

Et le pire dans tout cela, c’est qu’avec « Les démoniaques », nous ne sommes pas dans de la science fiction ou du fantastique ; qui peut aujourd’hui prétendre à dire que dans quelques campagnes (comme dans quelques banlieues d’ailleurs) , ces réseaux mafieux, politiques et pédophiles organisés – où tout le monde est acheté par l’argent ou la drogue – ne sévissent pas ?

Car ce livre, c’est aussi celui de certains lieux de France, qu’on a laissé à l’abandon entre les mains des dealers, des proxénètes, de gendarmes ripoux, de politiciens véreux et d’une population désoeuvrée comptant son lot de pervers et de détraqués. « Vous ne pouvez pas dire cela ! » . Ah bon ? Alors prenez la rubrique faits-divers de tous les quotidiens régionaux de France, jour après jour …

On n’en dira pas plus sur le contenu du livre – on ne va quand même pas spoiler un polar de ce niveau – mais soyez quand même rassuré ; il contient une touche d’espoir et d’humanité, de jolies notes portées tout au long du livre par les personnages d’Henry et de Kimi, pourtant fortement marqués par la vie et ses épreuves. Le thème de la vengeance lui, est présent du début à la fin, comme une trame de fond, comme la seule voie saine et impitoyable pour pouvoir revenir à la normale, pour pouvoir renaître.

Au passage, une remarque à propos des éditions Ring ; ces dernières années, ce sont les seuls, sur de nombreuses thématiques, à proposer des livres coups de poing, qui ne s’embarrassent pas du politiquement correct ou des formes tout en produisant des ouvrages de qualité. C’est à souligner, car en ces temps de désaffection généralisée pour la lecture, Ring – qui fait dans le « bouquin cinématographique » est une des maisons d’édition qui redonne (ou qui donne) envie de lire, de dévorer !

Les démoniaques, c’est LE polar que vous devez lire en ce moment – si votre tolérance au trash, au sordide et à ce genre de sujet particulièrement douloureux et suffoquant le permet. Et ça tombe bien, on vous donne un lien (en cliquant sur l’image ci-dessous) pour pouvoir vous le procurer et en même temps permettre à Breizh-info de toucher une commission !

Les démoniaques – Mattias Köping – 21€ – Ring.

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