Une association de défense du patrimoine s’inquiète de plusieurs projets de rénovation de bâtiments parisiens. La maire de Paris, Anne Hidalgo, vient de délivrer plusieurs permis de construire contre l’avis de la commission du Vieux Paris, un comité d’élus et d’architectes notamment.
Les associations de défense du patrimoine s’inquiètent de voir le Vieux Paris défiguré par les rénovations. L’affaire de la Samaritaine est pour elles un des exemples de cette modernisation à outrance des bâtiments historiques. Après une longue bataille judiciaire, Bernard Arnaud, le propriétaire des lieux, va pouvoir mener à bien son projet : transformer l’arrière du bâtiment rue de Rivoli en une façade ondulée en verre de 25 mètres de haut.
Le Louvre des Antiquaires transformé en centre commercial
L’autre projet dans le collimateur des associations désormais, c’est le Louvre des Antiquaires. Cet imposant bâtiment haussmannien en face du musée du Louvre va être transformé en centre commercial. La rénovation prévoit de transformer les façades historiques du rez-de-chaussée en grandes baies vitrées et de recouvrir les piliers de pierre sous les arcades de résine blanche.
“Une modernité de pacotille”
Un lifting qui n’est pas du goût de Christine Nedelec, de l’association SOS Paris : “La grande idée de la mairie, c’est de moderniser Paris mais Paris est intemporelle et n’a pas besoin d’une modernité de pacotille. C’est tout sauf de la création”. Un avis que partage la commission du Vieux Paris, un comité d’élus, d’architectes et d’historiens chargé de protéger le patrimoine parisien et qui examine les demandes de permis de construire. Mais l’avis de cette commission n’est que consultatif regrettent les associations de défense du patrimoine. La maire de Paris peut donc passer outre et délivrer des permis de construire. Cette affaire a toutefois fait suffisamment de bruit pour que la Ville demande à l’opérateur de modifier quelques critères et surtout réaliser une maquette pour voir dans quoi elle s’engage.
