Buenaventura, cela veut dire “bonne aventure” en espagnol, et c’est aussi le nom du premier port de Colombie. Buenaventura, l’une des villes les plus violentes du monde, est l’un des théâtres de la guérilla qui oppose depuis des décennies les rebelles des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) au gouvernement. La ville est partagée en secteurs contrôlés par l’un ou l’autre des deux camps.
Aux affrontements meurtriers entre l’armée colombienne et les FARC s’ajoutent les règlements de comptes sanglants entre narcotrafiquants. En 2006, l’année la plus violente, cinq cents personnes auraient trouvé la mort à Buenaventura, la plupart du temps lors de fusillades sommaires. Témoin de cette véritable guerre urbaine, Daniel Grandclément est allé dans cette ville misérable, où la majeure partie des habitants, descendants d’esclaves africains, vit dans le dénuement le plus total.(2008)