Quand les éléments et les gros bras se déchaînent…
La tempête du siècle ! Dans la série dérèglement climatique dont on nous rebat les oreilles, le réalisateur Steven Quale nous sert le film catastrophe de l’été avec Black Storm. Un film dont les « héros » sont de sévères coups de vent qui n’ont rien d’une petite brise marine ni d’un petit zéphyr ou d’un mistral estival qui fait voler les serviettes de bain. Là, on a droit à un sacré courant d’air qui fait plus que claquer les portes. Et pour cause…
En pleine remise des diplômes de fin d’année rassemblant professeurs, parents et élèves d’un lycée de la petite ville de Silverston en Oklahoma, voilà-t-il pas qu’une succession de tornades, de cyclones, s’abat sur la région. Et c’est pas de la rigolade. Faut dire que ces tornades, c’est pas de la pointure fillette mais du format XXXXL, de type EF5.
Des monstres de 3,5 km de large développant des vents à 350 km/h à vous défriser la permanente. Des « aspirateurs » gigantesques qui « avalent » tout sur leur passage : voitures, camions, arbres, toitures, avions, animaux, humains… D’où panique à bord et tous aux abris dans la bourgade où chacun s’accroche à ce qu’il trouve pour ne pas être aspiré.
Tous, excepté : le directeur de l’école (Richard Armitage), veuf et père de deux garçons dont l’un est parti compter fleurette à une fille de sa classe dans un entrepôt désaffecté, deux mariolles abrutis adeptes de l’émission pour débiles « Jackass » et qui rêvent d’immortaliser la scène afin de faire le « buzz » sur YouTube et, surtout, une équipe de chasseurs de tornades genre kamikazes circulant à bord d’un engin blindé, « Titus », super-équipé de caméras et dont le big boss intrépide veut être au plus près des éléments déchaînés afin de filmer, pour la première fois, l’intérieur d’un cyclone géant, à ses risques et périls…
Tornades sur la ville ! Exception faite d’un final nunuche, une chose est sûre, ce Twister puissance 10 nous en met plein la vue. Avec ses effets spéciaux spectaculaires, on est au cœur de la bataille et en pleine tempête. Une véritable soufflerie. Résultat, côté sensations fortes on est servi. Ça secoue sévère, pire que dans un tambour de lessiveuse. Un conseil : accrochez vos ceintures, ça décoiffe ! Y a plus de saisons !
Après les éléments déchaînés et le climat dans tous ses états, voici revenir les gros bras déchaînés d’Expendables 3 qui nous rejouent Fort Alamo devant les caméras de Patrick Hughes, à savoir tous les « vieux de la vieille », les « papys » qui font de la résistance et qui firent les riches heures des films d’action bodybuildés des années 1980-1990 : Sylvester Stallone en tête mais aussi Jet Li, Arnold Schwarzenegger, Wesley Snipes, Dolph Lundgren, Mel Gibson, Harrison Ford, ainsi que le hasbeen Antonio Banderas et une bande de jeunots recrutés façon « les douze salopards » par le maître de guerre Sylvester Stallone.
Cette fois, la bande de Last Action Heros doit se friter avec un ex-Expendable qui est passé du côté obscure de la force pour devenir trafiquant d’armes, un certain Stonebanks (Mel Gibson).
Et c’est parti pour deux heures de castagnes, de beignes à vous enfoncer la calandre, de mitraillages et d’explosions à tire-larigot.
Une chose est sûre, on n’est pas dans un film d’auteur ni d’une grande… hauteur intellectuelle. Tout ça sent le réchauffé, la poudre, le dessous-de-bras, le vestiaire et les goguenots de caserne. Le tout sur un scénario et des dialogues genre minimum syndical. Du coup, là aussi, il faut accrocher sa ceinture. Sauf que là, c’est pour ne pas quitter son siège en cours de projection tant tout et tous y sont grotesques. Contrairement aux deux précédents opus, qui dans le genre étaient assez sympathiques, avec cet Expendables 3 – de trop – et ces quelques messieurs pas tranquilles au tour de taille empâté et qui commencent à glabouiller du clapet, cette fois c’est plutôt « courage fuyons ! » avec, en prime, l’envie de leur dire : « salut les musclés, ce n’est plus de votre âge ».
Fin de la série ? Rien n’est moins sûr. Selon l’accueil du public, ils pourraient ressortir de la maison de retraite de « la carotte joyeuse » et reprendre du service pour un numéro 4. Fichtre !
Lu dans Présent